Des expressions telles que « Opération en zone grise », « guerre hybride » et « tactique du salami » sont fréquemment utilisées pour caractériser les opérations clandestines menées par la Russie afin de déstabiliser ses rivaux. Ces opérations semblent avoir la mer Baltique comme dernier champ d’action. Au cours des deux derniers mois, des navires marchands ayant des liens avec la Russie ont été pointés du doigt à deux reprises pour avoir causé des dommages à des câbles sous-marins en laissant leurs ancres se déplacer librement.

En novembre, des câbles de télécommunication qui connectaient la Scandinavie ont été sectionnés, entrainant la rétention par la marine danoise du Yi Peng 3, un cargo chinois venant d’un port russe, pendant un mois. Cependant, la Chine n’a pas coopéré et le navire a été libéré. Plus tard, le 25 décembre, un câble électrique reliant la Finlande à l’Estonie a subi des dommages, vraisemblablement causés par l’Eagle S, un tanker enregistré aux îles Cook qui transportait du pétrole russe. La Finlande a adopté une approche plus stricte : les gardes-côtes finlandais ont immédiatement arraisonné le navire, qui a par la suite été escorté vers un port local. Du matériel d’espionnage russe a été découvert à bord, et les autorités judiciaires finlandaises ont lancé une enquête.

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Les infrastructures sous-marines constituent des cibles privilégiées pour les attaques dans les zones grises.