Dans le contexte nébuleux de la politique chinoise, les analystes doivent parfois se baser sur des indices minimes pour tirer des conclusions significatives. C’est dans cet exercice de finesse que s’engage The Wall Street Journal, dans un article détaillé sur l’arrestation au printemps dernier de Zhu Hengpeng, décrit comme un “éminent économiste”.

Le journal américain s’appuie sur “des sources informées” pour rapporter que Zhu Hengpeng a été “l’objet d’une enquête, arrêté et relevé de ses fonctions suite à des commentaires jugés déplacés dans un chat privé sur l’application WeChat”.

Depuis 2014, Zhu occupait le poste de directeur adjoint à l’Institut d’économie de l’Académie chinoise des sciences sociales (ACSS), un think tank qui fournit des conseils au gouvernement pour la formulation de ses politiques.

Aspect totalitaire

Concernant la date de son arrestation ou son lieu de détention éventuel, aucune information précise n’est disponible. Le Wall Street Journal admet, dans des termes évasifs, “qu’il est impossible de déterminer l’état d’avancement de l’enquête sur Zhu, ni de confirmer s’il a eu accès à une assistance juridique”. La seule certitude est que “sa dernière apparition publique a été rapportée fin avril”.

L’affaire soulève d’autant plus de questions qu’elle s’inscrit dans un contexte de contrôle idéologique accru.