“Assurer le retour sécurisé des résidents de Galilée [dans le nord d’Israël] à leurs domiciles” est une ambition légitime et une priorité existentielle pour toute nation souveraine, dont le but suprême est la protection de ses citoyens. Toutefois, la notion de « sécurité » reste problématique.

Depuis près d’un an, le critère posé par le gouvernement israélien pour permettre le retour des civils dans la zone de Gaza [territoire israélien entourant l’enclave palestinienne] est l’« éradication de la menace », ce qui signifie l’élimination du Hamas, la destruction de son « infrastructure terroriste » et l’éviction de l’organisation islamiste des postes de gouvernance civile.

Au Liban, les exigences de l’opération Flèches du Nord [“Hitzei Hatzafon”], visant à rétablir un “sentiment de sécurité” en Galilée, sont nettement différentes. Combien de missiles devront être encore détruits, combien de dirigeants du Hezbollah devront encore être éliminés ? En ce lieu, Israël semble se satisfaire d’un résultat moins ambitieux que la “victoire totale” proclamée par [le Premier ministre] Benyamin Nétanyahou à Gaza.

Des objectifs distincts de ceux de Gaza

Jusqu’à ce jour, Israël n’a pas fixé comme but de guerre l’éradication totale du Hezbollah ni la destruction de l’ensemble de ses missiles, roquettes et drones. De même, l’armée israélienne (Tsahal) adopte une démarche plutôt réaliste en ne demandant pas que l’organisation chiite soit retirée des institutions civiles libanaises ou de ses réseaux de financement.

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