L’Arabie saoudite intensifie ses efforts pour renforcer les liens avec la Syrie, considérant ses habitants comme des « frères ». De leur côté, les dirigeants syriens nouvellement en poste se montrent dépendants de l’appui politique et financier de cette puissance du Golfe. Pendant ce temps, le Qatar et les Émirats arabes unis, bien que plus discrets, poursuivent leurs propres plans et objectifs.
Un mois après la fin du régime de Bachar El-Assad, le groupe Hayat Tahrir Al-Cham (HTC) qui a pris le pouvoir en Syrie, commence à définir sa nouvelle stratégie géopolitique, comme l’analyse Giorgio Cafiero sur le site qatari The New Arab.
Le tout nouveau ministre syrien des Affaires étrangères, Assad Hassan El-Chibani, a choisi pour ses premières visites officielles les pétromonarchies du Golfe : l’Arabie saoudite, le Qatar et les Émirats arabes unis. En se rendant d’abord en Arabie saoudite, il souligne l’importance primordiale de ce pays dans la nouvelle orientation que souhaite prendre la Syrie.
Investissements et réintégration internationale
Les priorités des nouveaux dirigeants syriens sont claires : ils recherchent principalement des investissements étrangers directs pour revitaliser l’économie du pays. Ils espèrent aussi que les monarques du Golfe influenceront positivement le futur président américain, Donald Trump, pour qu’il exclue HTC de la liste des organisations terroristes et qu’il mette fin aux sanctions internationales qui affectent toujours la Syrie.
Les pétromonarchies, pour leur part, sont unies par un même désir de maintenir la stabilité et l’intégrité territoriale de la Syrie et de prévenir un vide du pouvoir qui pourrait permettre à l’organisation État islamique (Daech) de se régénérer.
Le Qatar adopte une approche discrète
Le Qatar semble adopter une posture moins visible dans ce contexte.
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Juliette Martin est journaliste spécialisée en politique internationale, avec une passion pour les relations diplomatiques et les questions géopolitiques.