« Des mouvements notables ont lieu dans les couloirs de l’ONU », souligne L’Orient-Le Jour. Ce mercredi 25 septembre, la France, en collaboration avec les États-Unis, a suggéré un cessez-le-feu de vingt et un jours au Liban pour permettre des discussions entre Israël et le Hezbollah, a annoncé le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot lors d’une session d’urgence du Conseil de sécurité à New York.

Cette initiative diplomatique intense a vu Paris et Washington rallier des pays tant arabes qu’européens à leur cause.

« Il est crucial de trouver une solution à la frontière israélo-libanaise qui assure la sécurité et permette aux civils de retourner chez eux », ont déclaré les présidents américain Joe Biden et français Emmanuel Macron dans une déclaration commune après leur rencontre en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Ils ont ajouté avoir « collaboré étroitement ces derniers jours » pour aboutir à cet appel conjoint à un cessez-le-feu temporaire, avec le soutien de l’UE, de l’Australie, du Canada, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon, de l’Arabie Saoudite, des Émirats Arabes Unis et du Qatar.

Conflit. L’armée israélienne mentionne la possibilité d’une incursion terrestre au Liban

Efforts diplomatiques en vue d’un accord durable

« L’ONU a aligné ses efforts avec ceux des États-Unis, de la France et de nombreux autres pays, résultant en un document précis qui a été abordé lors des réunions préliminaires de ces deux derniers jours », explique L’Orient-Le Jour. « D’après nos sources, ce document intègre les propositions américaines émises par [l’envoyé spécial américain] Amos Hochstein et la feuille de route française proposée il y a quelques mois. Le texte prévoit un cessez-le-feu ou une trêve de trois semaines, durant lesquelles Hochstein conduirait des négociations et des missions diplomatiques entre le Liban et Israël, jusqu’à l’obtention d’un accord global, similaire à celui conclu en 2022 concernant la démarcation de la frontière maritime entre les deux nations. »

Les nations qui ont appelé à un cessez-le-feu mercredi exhortent Israël, le Liban et le Hezbollah à adhérer à un accord basé sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui avait établi les conditions du cessez-le-feu lors de la seconde guerre du Liban en 2006. « Cela nécessiterait que le Hezbollah se retire de la zone sud du Liban proche de la frontière israélienne et se replie vers le Litani », observe le Jerusalem Post. « Le Hezbollah enfreint cette résolution depuis longtemps », note le journal israélien.

Lire aussi :  Analyse détaillée : Pourquoi l'Est de l'Allemagne est-il fasciné par la Russie ?

Récit. « Journée cauchemardesque » : les Libanais fuient les frappes israéliennes

« Optimisme »

Selon Ha’Aretz, « bien que ni le Liban ni Israël n’ont pour l’instant accepté l’accord, des hauts responsables américains ont manifesté » mercredi « leur optimisme basé sur les discussions tenues avec toutes les parties impliquées au cours des dernières quarante-huit heures. ‘Nous pensons que le moment est propice, suite à nos appels et discussions. Ils connaissent le texte, nous les laisserons décider de leurs prochaines actions' », ont indiqué les sources américaines.

Analyse. Attaques au Liban : le Hezbollah est-il vraiment affaibli ?

Bien que les signataires de l’accord de cessez-le-feu n’incluent pas le Hezbollah, « ce qui suggère que l’accord pourrait être fragile », note le Washington Post. Toutefois, les responsables américains « espèrent que si le gouvernement libanais accepte l’accord, il pourra également convaincre le groupe chiite ».