Le 25 avril 2010, Salvatore Guadagno a tragiquement mis fin à la vie de sa femme, Carmela Cerillo, après de longues années de violences et d’humiliations. Ce geste a brutalement privé leurs enfants, Pasquale et Annamaria, alors âgés de 14 et 18 ans, de leur mère. Salvatore a été condamné à 18 ans de prison pour ce meurtre, mais a été libéré après un peu plus de 13 ans et réside désormais à Udine, ville où ses enfants ont ouvert un bar. Aujourd’hui, à 28 ans, Pasquale Guadagno se trouve contraint de vivre à proximité immédiate de l’homme qui a maltraité sa mère jusqu’à la tuer.
L’itinéraire de Pasquale Guadagno
Pasquale a partagé son récit avec le Corriere della Sera, revenant sur cette nuit tragique d’il y a 14 ans : « Je me souviens du chaos, des visages des hommes qui m’ont emmené au poste de police. J’espérais que ma mère soit blessée mais encore en vie. Le choc a été brutal quand j’ai reçu un message me demandant : Ton père a tué ta mère ? Ces mots ont marqué le clivage entre mon avant et mon après. » Pasquale évoque ensuite son père, aujourd’hui libéré : « Il vit à quelques kilomètres d’ici, mais il ne s’est jamais présenté. La dernière fois que je l’ai vu, c’était en prison, et depuis, j’ai eu plus de contacts avec lui qu’avant son incarcération. »
« Ma mère était innocente »
« Je lui rendais visite avec sa famille quand je vivais avec eux – poursuit le jeune homme de 28 ans. Ils disaient que ma mère était en tort, qu’elle n’était pas une bonne personne, que c’était de sa faute. » Ces mots, quand on est enfant, restent gravés dans la mémoire, on ne sait plus ce qui est juste ou non. En grandissant, j’ai compris. Ma mère n’avait pas de torts, c’est lui qui a choisi la violence. » Interrogé sur ses sentiments actuels envers son père, Pasquale répond : « Ni haine, ni colère. Peut-être de la pitié, de l’indifférence. »
Pourtant, il espère que son père demandera un jour pardon : « Quand je dis cela, les gens ont du mal à comprendre, mais j’espère vraiment. En fait, je voudrais voir revenir non pas l’homme qu’il est mais le père que je n’ai jamais eu, et lui, je pourrais le pardonner. Ni ma sœur ni moi n’avons plus de contact avec sa famille ou celle de ma mère. Nous avons été et sommes toujours seuls, ayant traversé des tempêtes inimaginables. » Pasquale, qui a partagé son histoire dans le livre « Figli di nessuno », coécrit avec Francesca Barra pour Rizzoli, termine l’entretien en parlant de sa mère : « J’ai peur d’oublier son visage. Cette année, je vais avoir 29 ans, j’aurai vécu plus d’années sans elle que d’années avec elle. Je ne peux pas arrêter de penser à elle. »
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Juliette Martin est journaliste spécialisée en politique internationale, avec une passion pour les relations diplomatiques et les questions géopolitiques.