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Commentaire sur la meilleure photographie (Mis à jour le 13 déc. 2024) : Des angles captivants de Lol Crawley dans « The Brutalist » à la brillance sombre de « Nosferatu », la course à la meilleure photographie est remplie de vétérans et de visionnaires.
Au cœur de la discussion se trouve Greig Fraser, le lauréat actuel de l’Oscar pour « Dune » (2021), dont le travail sur « Dune : Partie Deux » de Denis Villeneuve a déjà suscité un buzz significatif pour les prix. Mais Fraser fait face à un défi historique : aucune suite d’un film ayant déjà remporté un Oscar pour la photographie n’a jamais été nominée dans cette catégorie.
Le retour de Fraser à la saga « Dune » élargit le langage visuel du premier film tout en repoussant les limites de la cinématographie de science-fiction. Son utilisation de paysages désertiques austères, de jeux d’ombres complexes et d’un éclairage éthéré a été saluée comme certaines des images les plus époustouflantes de l’année. Pourtant, aussi remarquable que soit son travail, l’Académie a historiquement évité de nommer des suites dans cette catégorie, surtout lorsque le prédécesseur a déjà remporté le prix.
C’est une statistique déroutante, surtout lorsqu’on considère certains des films les plus emblématiques visuellement de l’industrie. « Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l’anneau » (2001) de Peter Jackson a remporté l’Oscar de la meilleure photographie, mais aucun de ses suites (« Les Deux Tours » ou « Le Retour du roi ») n’a été nominé. De même, « Avatar » (2009) de James Cameron, une prouesse technique révolutionnaire, a remporté l’Oscar de la meilleure photographie, mais sa suite, « Avatar : La Voie de l’eau » (2022), était notablement absente.
Fait intéressant, alors qu’aucune suite à un gagnant de la photographie n’a été nominée, une suite a gagné. Roger Deakins a remporté son premier Oscar tant attendu pour « Blade Runner 2049 » (2017), également réalisé par Villeneuve, et est la seule suite à avoir remporté un Oscar pour la photographie. Le premier film de Ridley Scott n’avait pas été nominé.
Si un cinéaste semble avoir la formule secrète pour amener un directeur de la photographie sur la scène du Dolby Theatre pour une suite, c’est Villeneuve.
Cependant, la taille de l’échantillon pour cette « statistique » est petite — moins de 10 films gagnants de la photographie ont même eu des suites. La nomination (et éventuellement la victoire) de Fraser non seulement briserait cette tendance curieuse, mais renforcerait également sa position en tant que l’un des directeurs de la photographie les plus visionnaires de sa génération.
Mais il y a beaucoup d’autres en lice.
Malgré une carrière illustre qui comprend « Un Prophète » (2009) et « Jackie » (2016), Stéphane Fontaine recherche toujours sa première nomination aux Oscars. Son travail sur « Conclave » d’Edward Berger pourrait enfin changer cela. Le thriller religieux, qui se déroule pendant un conclave au Vatican, présente des images frappantes qui juxtaposent la grandeur de l’Église catholique avec la nature intime, presque claustrophobe, de ses luttes de pouvoir.
Jarin Blaschke, qui a obtenu une nomination surprise pour « The Lighthouse » (2019) de Robert Eggers, est à nouveau un outsider dans la course avec le dernier film d’Eggers, « Nosferatu ». Le film d’horreur gothique, une réinvention du classique muet de F.W. Murnau, repose fortement sur les visuels d’atmosphère et sombres de Blaschke.
Edward Lachman, deux fois nominé (« Loin du paradis » et « Carol »), n’est pas étranger aux Oscars, et son travail sur « Maria » d’Angelina Jolie a été salué par la critique. Le film, une biographie épique de la chanteuse d’opéra Maria Callas, présente les compositions picturales emblématiques de Lachman et son utilisation de la couleur pour évoquer le drame et la beauté de la vie de son sujet. Et n’oublions pas, il a également été mentionné plus récemment pour « El Conde ».
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Marc Lefebvre est un économiste et journaliste, expert en macroéconomie et marchés financiers mondiaux.