Un groupe de Vandales Affronte une Sécurité Meurtrière dans un Film d’Horreur
Six vandales décident de s’en prendre à une entreprise jugée écologiquement irresponsable, mais ils ne s’attendaient pas à ce qu’un gardien de sécurité psychopathe surveille le magasin. Ce thriller sanglant nous est proposé par RKSS.
Dans le film « Réveil Forcé », six militants écologistes jeunes et engagés décident de passer à l’action. Cependant, leur initiative se retourne contre eux : ils se retrouvent empalés, poignardés ou transpercés par le garde de sécurité dérangé du magasin House Idea, une sorte d’Ikea, qu’ils avaient choisi pour leur coup d’éclat écoterroriste.
Réalisé par les survivants du collectif de cinéastes canadiens RKSS, connus pour « Turbo Kid » et « Summer of 84 », ce thriller en anglais est bien plus sanglant et moins prétentieux que « Nocturama » de Bertrand Bonello. Dans ce dernier, des hipsters parisiens se cachent dans un grand magasin de luxe après avoir posé des bombes. Ici, les jeunes militants s’attaquent à une entreprise qui détruit les forêts tropicales pour produire des étagères Kallax et des chaises Järvfjället, aussi inprononçables qu’impossibles à assembler.
Sous le nom de leur gang qui rappelle les ELF, « Réveil Forcé » n’est pas vraiment une critique directe d’Ikea, bien qu’il réalise le fantasme populaire de s’imaginer libre dans un tel showroom après la fermeture. Yasmin (Jacqueline Moré) et Grace (Alessia Yoko Fontana) vandalisent les murs avec des bombes de peinture, tandis qu’Ethan (Benny O. Arthur) et le nouveau venu Karim (Thomas Gould) barbouillent les salles de bain de sang de porc.
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Après avoir fait les pires bêtises, ces militants mal préparés se retrouvent dans la cafétéria, se lançant des boulettes de viande suédoises qui dégénèrent en une bataille de paintball épique. Pendant ce temps, les réalisateurs introduisent deux gardes de sécurité, Jack (Aidan O’Hare), un alcoolique, et Kevin (Turlough Convery), un fan de la « chasse primitive » qui tend des pièges brutaux.
Kevin manipule une arbalète maison dans la salle de contrôle lorsqu’il repère l’un des jeunes sur un moniteur. Jack, déjà ivre, supplie Kevin de ne pas appeler leur superviseur, préférant gérer les fauteurs de troubles eux-mêmes. Mauvaise idée, puisque Kevin passe immédiatement à l’action, écrasant Emily (Charlotte Stoiber) contre un mur jusqu’à ce qu’elle s’effondre, sans vie.
Pour le reste du film, les écoterroristes mal équipés et quelque peu capricieux doivent affronter un adversaire bien plus terrifiant : Kevin, qui hurle que c’est son terrain de chasse pendant qu’il chasse de manière inappropriée au travail. Une seule mort suffit pour que les autres membres du groupe comprennent qu’ils doivent passer de la défense de la planète à la défense de leur propre vie.
Si « Réveil Forcé » contient un message politique, il s’agit d’une critique cynique et presque sadique du mouvement « woke », offrant une punition sanglante à ceux qui pourraient voir les actes de protestation des jeunes comme des performances. Les réalisateurs de RKSS ne ménagent pas leurs personnages, bien qu’ils soient aussi ridiculisés, agissant comme des « influenceurs » superficiels et se chamaillant entre eux.
D’une durée de 80 minutes, le film est tendu, serré et stylisé, intégrant des défis absurdes pour les détracteurs d’Ikea, comme lorsque Kevin prend un otage et ordonne aux autres de nettoyer avant que sa captive ne saigne à mort. Cela signifie courir jusqu’à l’entrepôt, choisir les boîtes et assembler un placard en un temps record, une situation anxiogène pour quiconque a déjà lutté avec le système de montage en kit de l’entreprise suédoise.
Là où « Réveil Forcé » trébuche, c’est en donnant aux intrus en danger un moyen de riposter. Kevin, interprété par Convery, est un colosse lunatique qui vit avec sa mère mais est assez fort pour déchirer les activistes avec ses mains nues. Pourtant, ils sont plus nombreux; il aurait été amusant de les voir s’unir contre lui. Des rumeurs de désaccord existent entre les co-réalisateurs Anouk Whissell, Yoann-Karl Whissell et François Simard, tous crédités comme RKSS, bien que, comme le film, nous verrons bientôt lequel (s’il y en a) survivra pour poursuivre la cause.
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Marc Lefebvre est un économiste et journaliste, expert en macroéconomie et marchés financiers mondiaux.