“C’est la Syrie glorieuse, et non la Syrie des Assad.” Ces paroles de May Skaf, célèbre actrice syrienne, publiées sur sa page Facebook six ans avant son décès en 2018, ont pris tout leur sens ce 8 décembre 2024. Ce jour-là, Bachar El-Assad, le dictateur, a fui le soulèvement populaire qui a repris. Sa disparition discrète était appropriée pour un homme de son calibre criminel.

L’événement marquant a été la libération d’Alep le 27 novembre, qui a signifié le début de la fin pour la dynastie des Assad, après cinquante-quatre ans d’un règne marqué par la cruauté. La Syrie peut enfin appartenir à ses citoyens.

La première réaction des Syriens a été de sortir massivement dans les rues pour détruire les statues de Bachar et de son père Hafez, effaçant ainsi les traces de la terreur et des atrocités commises, affirmant que la Syrie ne serait plus jamais le domaine privé de la famille Assad, position qu’ils avaient maintenue depuis le coup d’État militaire de 1970 par Hafez El-Assad.

Hafez avait originellement prévu de passer le flambeau à son fils aîné, Bassel, mais après la mort tragique de ce dernier dans un accident de voiture en 1994, c’est Bachar qui a hérité du pouvoir. Bien qu’il semblait peu préparé pour un tel rôle, il a pris les rênes du pays suite à la mort de son père en 2000, agissant comme s’il avait reçu en héritage un bien familial privé.

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