Syrie: l’un des responsables du pouvoir déchu de Bachar el-Assad est arrêté après des combats meurtriers

Capture d’une figure clé de la répression

Le général Mohammed Kanjo Hassan, ancien chef de la justice militaire sous le régime Assad, a été arrêté le 26 décembre à Tartous. Cette arrestation majeure intervient quelques semaines après le renversement de Bachar el-Assad le 8 décembre par une coalition menée par le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS). L’opération, particulièrement violente, a fait 21 morts : 14 membres des forces de sécurité et 7 hommes armés qui tentaient de protéger le général.

Le sinistre héritage de Saydnaya

Hassan est accusé d’avoir orchestré des milliers d’exécutions dans la tristement célèbre prison de Saydnaya. Selon l’Association des détenus et des disparus (ADMSP), environ 30 000 personnes y ont été incarcérées depuis 2011, dont seulement 6 000 ont survécu.

Cette prison, construite dans les années 1980 sous Hafez el-Assad, était devenue le symbole de la répression brutale du régime.

Une opération symbolique pour le nouveau pouvoir

L’arrestation s’est déroulée à Tartous, bastion historique de la minorité alaouite dont est issu l’ancien président déchu.

Le général a été capturé avec vingt membres de sa garde rapprochée dans la localité de Khirbet al-Ma’zah, démontrant la détermination des nouvelles autorités à traquer les figures de l’ancien régime.

Un changement de paradigme judiciaire

Selon Cédric Labrousse, doctorant à l’EHESS, cette arrestation illustre la volonté du nouveau pouvoir de se démarquer des pratiques de l’ancien régime.

Les nouvelles autorités privilégient des arrestations légales plutôt que des exécutions sommaires, signalant une rupture avec les méthodes répressives d’Assad.

Un message fort à la communauté internationale

La coalition syrienne de l’opposition a salué cette arrestation comme « une étape importante vers l’obtention de la justice ».

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Cette opération semble démontrer la volonté du nouveau pouvoir d’instaurer un système judiciaire plus transparent, en rupture avec les procès expéditifs de l’ère Assad.

Conclusion

L’arrestation du général Hassan marque un tournant symbolique dans la transition politique syrienne. Elle illustre la volonté du nouveau régime de rompre avec les pratiques répressives du passé tout en établissant un nouveau système judiciaire plus équitable.

Cependant, les violences qui ont accompagné cette arrestation rappellent que la stabilité reste fragile dans une Syrie en pleine mutation.

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