Une Nouvelle Tentative sur la Série pour Jeunes Adultes de R.L. Stine
Après le succès notable de la trilogie de 2021, le nouvel essai de Netflix sur la série « Fear Street » de R.L. Stine, célèbre auteur de « Goosebumps », semble plutôt banal. Cette fois, l’intrigue oppose des filles populaires à des nerds sympathiques, le tout centré autour d’un maniaque masqué.
La franchise pour jeunes adultes de Stine avait précédemment captivé les abonnés de Netflix il y a quatre ans avec le lancement de trois films interconnectés, se déroulant dans la même ville fictive maudite, mais à différentes époques. Réalisés par Leigh Janiak, ces films (« Fear Street: 1994 », « 1978 » et « 1666 ») étaient certes inégaux mais dynamiques, stylistiquement diversifiés et ambitieux, se distinguant nettement des productions d’horreur habituellement plus formatées.
Populaire sur Revue Internationale
Cependant, ce nouveau chapitre intitulé « Fear Street: Prom Queen » manque de l’éclat des précédents. Reprenant les clichés des films de tueur en série au bal de promo qui remontent à « Prom Night » de 1980, sans y apporter de nouveauté ou d’ironie, ce nouvel opus est une réalisation assez soignée mais décevante par son manque d’originalité et son indifférence à l’égard de la mythologie établie dans les films précédents.
L’histoire nous ramène à Shadyside, la ville malchanceuse où, comme le déplore l’héroïne Lori Granger (India Fowler) dans une narration introductive, « l’avenir vient mourir ». Située en 1988, cette petite ville américaine en apparence normale est constamment frappée par des tragédies violentes, dont l’une a emporté le père de Lori, laissant sa mère (Joanne Boland) suspectée de meurtre à jamais. Juste en face de leur modeste maison se trouve la demeure luxueuse des Falconers, un couple aisé (Katherine Waterson, Chris Klein) qui a élevé leur unique fille Tiffany (Fina Strazza) pour être une meneuse impitoyable à l’école, à la tête d’un groupe de filles populaires surnommées « le Wolfpack ».
Lori, fatiguée d’être malmenée, décide de se présenter comme candidate au titre de reine du bal de promo, défiant ainsi les membres du Wolfpack. Parmi les candidates figure également Christy (Ariana Greenblatt), une rebelle qui semble participer juste pour défier l’école et ses administrateurs rigides. Un soir, alors qu’elle vend de la drogue, Christy est confrontée à un individu masqué et vêtu d’un imperméable rouge, rappelant le tueur de « Don’t Look Now ». Le film plonge alors dans son prémisse de slasher.
Le bal de promo devient rapidement le théâtre d’une chasse à l’homme, où le mystérieux tueur commence à éliminer les candidates. Les chances de survie des filles du Wolfpack, de leurs malheureux petits amis et de quiconque se trouve sur le chemin du tueur diminuent rapidement. Megan (Suzanne Son) est la première à soupçonner quelque chose, mais personne ne la croit au début, pas même Lori, qui est distraite par l’attention que lui porte Tyler (David Iacono), le petit ami exaspéré de Tiffany. Mais quand les premières têtes commencent à tomber au milieu de la piste de danse, le message devient clair pour tout le monde.
Le film regorge de scènes de mutilation, mais « Fear Street: Prom Queen » ne parvient jamais à dépasser son concept de base, reprenant simplement des clichés des films d’horreur typiques ainsi que des satires de lycée comme « Heathers » et « Mean Girls », sans jamais vraiment décider du ton à adopter. Le fond surnaturel des premiers films de « Fear Street » est absent ici, et l’explication humaine très poussée à la fin est trop exagérée pour un film qui ne semble pas se délecter de son propre caractère improbable, rendant cette conclusion plus risible qu’autre chose.
Les acteurs, bien que compétents et bien choisis, ne peuvent masquer l’incertitude du ton du film. Peut-être que le réalisateur britannique Matt Palmer et son co-scénariste Donald McLeary ne sont tout simplement pas à l’aise avec l’environnement très américain ou avec les tropes du genre. En définitive, le « Prom Queen » poli mais superficiel est bien loin de leur précédent film, « Calibre » de 2018, un thriller psychologique situé dans les Highlands écossais.
Ceux qui ajustent leurs attentes à celles d’un slasher générique bien produit trouveront ce film passablement divertissant. Hormis les effets gore, le film accorde une grande attention aux détails de la culture adolescente des années 1980, des modes criardes à la bande-son attendue de hits pop des années 80. La musique originale des Newton Brothers suit également ce modèle synthétique. Un élément persistant des films précédents est un fil de désir lesbien, bien que l’amour non partagé de Megan pour Lori occupe une place plus marginale dans le récit cette fois-ci.
Articles similaires
- Margaret Qualley revient avec panache dans « Drive-Away Dolls »: Un plaisir léger mais non sollicité!
- Thriller Choc sur Paramount+: « Happy Face », basé sur une histoire vraie! Découvrez trailer, casting et date!
- Industrie du Cinéma Indépendant et Los Angeles: Une Collaboration Mutuellement Avantageuse!
- Gaza : Mort de Yahya Sinwar, et après ? Un cessez-le-feu illusoire?
- George Clooney et Adam Sandler dans un nouveau film Netflix: Découvrez la trame et la date de sortie!

Marc Lefebvre est un économiste et journaliste, expert en macroéconomie et marchés financiers mondiaux.