Un arbre tombe dans les bois: Drame décousu sauvé par des performances amusantes !

Josh Gad, Ashley Park, Daveed Diggs et Alexandra Daddario dans le premier long-métrage de Nora Kirkpatrick

Dans son premier film, Nora Kirkpatrick rassemble deux couples dans un chalet confortable et isolé sous la neige.

« A Tree Fell in the Woods », le premier long-métrage de Nora Kirkpatrick, explore les complexités des relations à long terme à travers les prestations nuancées de ses quatre acteurs principaux, incarnant deux couples en pleine interrogation sur leur avenir. Cependant, cette comédie dramatique, se déroulant dans un unique lieu, ne tire pas vraiment parti de son cadre. Les conforts du chalet montagnard isolé, loin de souligner les tensions sous-jacentes, semblent plutôt les atténuer. Le résultat est un film composé d’observations détachées et de scènes assemblées à la manière de vignettes, plutôt que de découler d’une suite logique d’événements.

Lors d’une escapade du Nouvel An dans un chalet douillet, Debs (Alexandra Daddario), romancière et éditrice, retrouve Mitch (Josh Gad), son meilleur ami de l’université et financier. Ils sont accompagnés de leurs conjoints respectifs, qui ne se sont rencontrés qu’occasionnellement : Debs est mariée, sans grande joie, au photographe de nature Josh (Daveed Diggs), tandis que Mitch est marié à la pétillante ménagère Melanie (Ashley Park), dont la passion pour la cuisine a abouti à la publication de son propre livre de recettes.

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La relation entre Debs et Mitch constitue le pilier central du film, notamment parce que les amitiés platoniques entre hommes et femmes hétérosexuels sont rarement mises en avant dans le cinéma américain. Daddario et Gad rendent leur dynamique particulièrement crédible et agréable à suivre. Leur complicité transparaît lors d’une marche enneigée, donnant l’impression d’assister à une relation de longue date avec son propre langage secret. Lorsqu’un arbre tombe et manque de les frapper, leur premier réflexe est de rentrer au chalet pour raconter cette aventure incroyable à leurs partenaires, se demandant même si ces derniers les croiront. Mais le titre du film, inspiré de l’expérience de pensée « Si un arbre tombe dans une forêt et qu’il n’y a personne pour l’entendre, fait-il un bruit ? », n’est pas aussi littéral qu’il n’y paraît.

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Si l’on a tendance à interpréter la présence à l’écran d’un homme et d’une femme hétérosexuels comme potentiellement romantique, cette attente est rapidement détournée lorsque Debs et Mitch, revenant plus tôt que prévu, surprennent leurs partenaires endormis ensemble. Mais alors que Debs furieuse veut éclater et les confronter, Mitch choisit une approche plus curieuse, la suppliant d’oublier l’arbre qu’elle vient de voir tomber et d’entendre, évitant ainsi d’exploser leurs relations d’un seul coup.

Les secrets qui suivent — ce que Josh et Melanie pensent être les seuls à savoir, et ce que Debs et Mitch choisissent de ne pas révéler — créent un jeu tendu dès le début du weekend. Alors que les couples passent du temps ensemble dans différentes configurations, les tensions et les frustrations s’intensifient dans des scènes dynamiques qui menacent de faire écrouler leurs châteaux de cartes. Toutefois, au lieu de laisser ces malaises s’aggraver, Kirkpatrick opte étrangement pour une révélation rapide et précoce des jeux de chacun.

Bientôt, les quatre protagonistes se retrouvent bloqués par la neige, incapables de quitter le chalet, et chaque personnage est rapidement confiné dans sa propre section du duplex rustique. Ce qui suit est essentiellement un jeu d’attente, jusqu’à ce que les tensions et les égos finissent par se heurter. Bien que les acteurs explorent profondément l’étrangeté de la situation de manière remarquable, il semble rarement que quelque chose découle réellement des tensions non exprimées, même lorsqu’elles sont révélées au grand jour par la découverte d’une bouteille de moonshine douteux (et potentiellement hallucinogène) de l’époque de la prohibition. Bien que sa consommation conduise à quelques embellissements visuels amusants, la libération qui s’ensuit rend toute confrontation et introspection beaucoup trop aisées.

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Regarder « A Tree Fell in the Woods » implique souvent d’attendre en prévision de quelque chose d’explosif. Cependant, à part la performance de Daddario — un remarquable équilibre entre les excentricités du personnage et la gestion de la désintégration — l’expérience de visionnage tend à être passive. Il y a aussi la question de l’époque exacte à laquelle le film est censé se dérouler. Certains éléments de conception suggèrent la modernité, tandis que d’autres évoquent une pièce d’époque de quelques décennies plus tôt. Cependant, il y a si peu de spécificités concernant les carrières des personnages ou les événements environnants, même à l’aube d’une nouvelle année calendaire, que la question reste en suspens.

Les conclusions auxquelles parvient le film sont ancrées, du moins en théorie, dans la catharsis, mais cela s’exprime bien plus souvent par le dialogue que par le comportement ou la transformation émotionnelle tangible. C’est un exercice verbeux, peu soutenu par sa narration visuelle, souvent parsemée de mouvements de caméra non motivés à travers un espace banal. Il peut être difficile de savoir quoi penser ou ressentir par moments, mais les acteurs sont généralement assez drôles pour distraire. Dans le rang des indépendants de festival qui forcent de vieux amis à se rapprocher pendant les fêtes, on pourrait faire bien pire.

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