15 ans après l’un des séismes les plus meurtriers du siècle, Haïti s’enfonce dans le chaos

La catastrophe qui a changé le destin d’une nation

Le 12 janvier 2010 restera gravé comme l’une des dates les plus sombres de l’histoire d’Haïti. Un séisme dévastateur de magnitude 7 frappait la région de Port-au-Prince, faisant plus de 220 000 morts et 300 000 blessés. La catastrophe naturelle la plus meurtrière du siècle a détruit la capitale, rasant ses institutions et laissant un sixième de la population sans abri, soit 1,5 million de personnes.

Une mobilisation internationale sans précédent

La réponse internationale fut massive et immédiate : déploiement de 20 000 militaires américains, intervention de milliers de secouristes internationaux, et une conférence des donateurs historique à New York mobilisant 10 milliards de dollars.

L’ambition affichée par Ban Ki-Moon, alors secrétaire général de l’ONU, était claire : reconstruire le pays « de fond en comble ». Les dégâts, estimés à 7 milliards de dollars, représentaient 120% du PIB haïtien.

L’échec de la reconstruction

Malgré l’ampleur des fonds mobilisés, la reconstruction n’a jamais véritablement eu lieu. Les polémiques sur la gestion des aides se sont multipliées : détournements présumés, attribution contestable aux ONG, absence d’amélioration concrète.

Symbole de cet échec, la cathédrale de Port-au-Prince reste en ruines, tandis que le projet américain de port industriel à 300 millions de dollars a été abandonné.

Une descente aux enfers politique

La situation politique s’est dramatiquement détériorée, culminant avec l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021.

Aujourd’hui, Haïti se trouve dans un vide institutionnel sans précédent : aucun représentant national élu, un Conseil de transition aux pouvoirs limités, et des élections générales incertaines prévues pour 2025.

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L’emprise des gangs sur le pays

La situation sécuritaire est apocalyptique : 85% de l’agglomération de Port-au-Prince est désormais sous le contrôle des gangs armés, qui se disputent territoires et trafics de drogue.

Le bilan est effroyable avec au moins 3 600 victimes recensées entre janvier et septembre 2024, selon le ministère français des Affaires étrangères.

Conclusion

Quinze ans après le séisme dévastateur de 2010, Haïti illustre tragiquement l’échec de l’aide internationale et de la reconstruction post-catastrophe. Au lieu du renouveau espéré, le pays s’est enfoncé dans une spirale de violence et d’instabilité politique, laissant sa population dans un désarroi plus profond encore qu’au lendemain du séisme.

Cette situation soulève des questions cruciales sur l’efficacité de l’aide internationale et la capacité de la communauté internationale à soutenir durablement les nations en crise.

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