L’acteur et scénariste français Guillaume Canet prend les traits d’un héros d’action à la Bruce Willis dans « Ad Vitam », un film qui oscille entre des moments de développement de caractère et des scènes d’action extravagantes.
Guillaume Canet incarne un ancien policier parisien dans le film « Ad Vitam », co-écrit par ses soins. Ce divertissement diffusé sur Netflix met en scène Canet confronté à de nouveaux dangers liés à l’incident qui a causé son renvoi. Le film de Rodolphe Lauga est loin d’être ennuyeux, mettant en scène des activités allant du parkour au parapente. Cependant, il devient difficile à prendre au sérieux au fur et à mesure que le scénario oscille entre un thriller réaliste et des scènes d’action dignes de James Bond.
L’incohérence des éléments du film est accentuée par une structure narrative maladroite, avec un long flashback en deux parties. Le résultat final, bien que spectaculaire, semble être le prélude incertain d’une franchise qui manque de caractère distinctif, tentant d’envelopper trop de concepts de genre familiers dans un seul composite.
Au début, Franck Lazarev (Canet) travaille dans un emploi civil spectaculaire, descendant en rappel des bâtiments historiques pour vérifier leur structure. Sa femme, Leo (Stéphane Caillard), est enceinte de leur premier enfant. À leur retour d’une visite médicale, ils découvrent leur appartement complètement saccagé. Plus tard, après l’arrivée d’un nouveau collègue suspect (Stéphane Rideau), Franck manque de peu de mourir dans ce qui semble être un sabotage au travail. En rentrant chez lui, il découvre que lui et Leo sont attaqués par des intrus masqués et armés, qu’ils parviennent à combattre avec une surprenante compétence, jusqu’à un certain point. Toutefois, l’affrontement se termine mal, le couple étant séparé et menacé de mort si une mystérieuse clé, prétendument en possession de Franck, n’est pas remise.
Les points essentiels on Revue Internationale
Environ une demi-heure après le début, l’intrigue fait un bond d’une décennie en arrière, révélant que les futurs époux sortaient tout juste d’un programme de formation de deux ans pour le GIGN, l’unité tactique principalement antiterroriste des forces de police françaises. Cela explique comment même une femme en fin de grossesse a réussi presque à maîtriser des agents d’une invasion armée à domicile. Leur groupe soudé de 10 collègues partage autant de moments de camaraderie que de travail, avec des scènes impliquant Franck, Leo, leurs collègues Ben (Nassim Lyes) et Nico (Alexis Manenti), ainsi que des partenaires tels que la femme de Nico, Manon (Zita Hanrot). Pendant ce temps, Franck et Leo commencent à reconnaître leur attraction mutuelle, ce qui, étonnamment, ne pose pas de problème sérieux en termes de conduite professionnelle.
Ces personnages sont attachants, et leur ambiance collective est moins marquée par le machisme que ce qu’on pourrait trouver dans un récit américain similaire. Toutefois, le flashback interrompt le rythme initial, sautant ensuite neuf ans en avant lors d’une nuit où Ben, Nico et Franck, alors en service, répondent à des signalements de coups de feu dans un hôtel huppé. Les conséquences mortelles de cet événement conduisent au licenciement de Franck pour non-respect du protocole. Vers la marque d’une heure du film, l’intrigue revient au présent, quelques mois plus tard, notre héros se lançant dans une course pour sauver sa femme des ravisseurs liés à cette fusillade. Il s’avère qu’il ne doit pas seulement faire face à des criminels, mais aussi aux répercussions d’un espionnage international que le gouvernement français tente désespérément de couvrir, quitte à sacrifier le couple central.
C’est beaucoup à gérer pour un long métrage de 96 minutes, d’autant plus alourdi par une chronologie embrouillée qui ne sert aucun objectif essentiel de narration. On y ajoute également l’utilisation pittoresque mais superflue de célèbres monuments touristiques en arrière-plan, des montages d’entraînement presque surhumains, des dynamiques de personnages intimes crédibles, un méchant impitoyable (Johan Heldenbergh dans le rôle de Vanaken) et une action qui, dans la dernière ligne droite, devient ridiculement exagérée.
Tous ces éléments sont agréables en soi. Ils sont exécutés avec suffisamment de finition et d’énergie par Lauga, un ancien opérateur steadicam dont les efforts de réalisation précédents étaient plus comiques. Mais « Ad Vitam » (c’est-à-dire « pour la vie », suggéré ici comme une devise parmi les recrues du GIGN) ne parvient pas à fusionner ses facteurs disparates en un tout organique, semblant plutôt comme un compromis non résolu entre des stratégies commerciales antagonistes. Le film veut-il être un policier classique français axé principalement sur les détails d’enquête et domestiques ? Ou un grand huit basé sur des cascades rappelant des films comme « Mission: Impossible » et les films « xXx » ?
On ne peut pas vraiment avoir le beurre et l’argent du beurre – bien que les facteurs en conflit finissent par réduire le suspense et l’implication émotionnelle, cet effort vain devient une raison d’être par défaut ici. Si l’intention était de fournir à Canet un véhicule qui pourrait soutenir de futurs défis intenses à la « Die Hard », sa préparation athlétique ne compense pas le manque de définition du film. Franck finit par émerger comme une figure quelque peu générique, moins intrigante que divers personnages secondaires dont on n’en sait jamais assez.
Bien distribué et attrayant sur le plan de la production, « Ad Vitam » est un voyage superficiellement stimulant. Mais une fois qu’il s’arrête brusquement, vous pourriez ne pas sentir que vous avez vraiment voyagé quelque part, ou que la destination avait même de l’importance.
Articles similaires
- « Ad Vitam » : comment ce thriller français est devenu le film le plus regardé sur Netflix en seulement 4 heures
- Macron et le terrorisme: son « coup de sang » critiqué en Afrique!
- Un baiser avec une star devant 140 000 followers brise un mariage de plus de 10 ans : le divorce qui enflamme les réseaux !
- Trahison après un cadeau de luxe: elle doit rendre la maison, dit la Cassation!
- Macron face au défi : partager le pouvoir, vu de l’étranger

Marc Lefebvre est un économiste et journaliste, expert en macroéconomie et marchés financiers mondiaux.