Imaginez un paysage de carte postale avec des eaux bleu turquoise, des falaises escarpées et des palmiers balayés par le vent; c’est la côte d’Uyombo, sur la côte est du Kenya. Ce lieu pittoresque pourrait bientôt accueillir la toute première centrale nucléaire du pays. Interrogé à ce sujet, Anthony Kingi, un habitant local, ne cache pas son opposition. Sur le bouchon de réservoir de sa voiture, un autocollant affiche clairement son message : “Sitaki nuklear”, ce qui signifie “Non au nucléaire” en kiswahili.

Anthony Kingi, âgé de 53 ans, est à la tête du mouvement de résistance contre le projet de centrale nucléaire à Uyombo. Il affirme que presque tous les 8 000 résidents du village s’opposent au projet. Ces pêcheurs et agriculteurs redoutent les conséquences sur leur environnement naturel, notamment les forêts de mangroves, et sur leurs moyens de subsistance. Lorsque les employés de Nupea, l’autorité de l’énergie atomique, ont tenté de visiter le site en mai, ils ont été accueillis par des manifestations qui ont mené à des blessures et à des arrestations.

La position d’Anthony Kingi ne se limite pas seulement à l’opposition à une centrale à Uyombo; il est contre l’idée même d’établir des centrales nucléaires au Kenya. Selon lui, le pays, déjà fortement endetté, n’est pas prêt pour un tel engagement. Il souligne le manque de compétences nécessaires

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