La tension monte parmi les membres du club nucléaire et leurs voisins face aux conflits actuels qui pourraient mener à une escalade. Voici les détails.
Corée du Sud : Naviguer entre les pressions de Pyongyang et Washington
Ce mercredi 4 décembre, un exercice simulé a été réalisé à Washington et Séoul par des officiels américains et sud-coréens en réponse à une hypothétique attaque nucléaire nord-coréenne, rapporte le quotidien JoongAng Ilbo. La situation en Corée du Sud est particulièrement préoccupante : d’un côté, Kim Jong-un, à la tête d’un régime qui possède environ cinquante têtes nucléaires, continue de faire des déclarations agressives tout en brandissant la menace nucléaire; de l’autre, la possible réélection de Donald Trump pourrait signifier un désengagement américain vis-à-vis de Séoul.
Dans cette atmosphère tendue, se doter d’armes nucléaires est considéré comme “une des options envisageables”, d’après le ministre de la Défense sud-coréen, Kim Yong-hyun, cité par le journal Hankyoreh. Selon ce même journal, cela marque “le début de l’acceptation par Séoul de l’idée de devenir un État nucléaire”. Cependant, “cela pourrait aussi augmenter l’instabilité et les risques de conflit au moins dans un premier temps”. Étant donné la petite taille de la péninsule, les conséquences d’une guerre seraient désastreuses.
Chine : En position de défense
La Chine, critiquée pour son manque de transparence, maintient depuis soixante ans une politique de “non-première utilisation” qui, selon le journal officiel Zhongguo Ribao, assure une grande stabilité et prévisibilité. À l’opposé, la stratégie américaine de frappe nucléaire préventive est souvent perçue comme une menace à la paix mondiale.
Malgré cela, le quotidien taïwanais Ziyou Shibao accuse la Chine de développer agressivement son arsenal nucléaire : “Avec un inventaire qui est passé de 200 ogives en 2020 à plus de 500 en 2023, et potentiellement plus de 1 000 d’ici 2030, la Chine possède une capacité de dissuasion qui lui permet d’exercer une pression considérable dans la région indo-pacifique.”
Pour Pékin, l’arme nucléaire est avant tout un outil pour “affirmer sa puissance géopolitique” et contrer l’encerclement stratégique par les alliés des États-Unis. Pour atteindre cet objectif, admet le Zhongguo Ribao, il est crucial pour la Chine de “maintenir un certain
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Juliette Martin est journaliste spécialisée en politique internationale, avec une passion pour les relations diplomatiques et les questions géopolitiques.