Pour le Hezbollah, l’impact des explosions de bipers et de talkies-walkies, ainsi que la mort de son secrétaire général, Hassan Nasrallah [et l’assassinat de nombreux leaders politiques et militaires de haut rang], représente un coup sévère au moral de l’organisation et de ses partisans. Cela a conduit certains à conclure prématurément à la disparition de cette entité politico-militaire, qui est un acteur majeur [pour l’Iran] dans la région.

Mais ce « fleuron » de l' »axe de résistance » [terme utilisé pour désigner l’Iran et ses alliés dans la région] peut-il vraiment s’effondrer si facilement? Ne pourrait-il pas plutôt adopter une « patience stratégique » [similaire à celle adoptée par le régime syrien de Bachar El-Assad] afin de se regrouper et de former un nouveau leadership?

Une chance de se renouveler

Il semble plus plausible de penser que le Hezbollah, grâce à la robustesse de ses structures et à une chaîne de commandement solide, puisse maintenir sa continuité. Cela a été le cas il y a plus de trente ans, en 1992, lorsqu’Israël a assassiné Abbas Moussaoui, le prédécesseur de Nasrallah. À l’époque, les organes dirigeants du parti s’étaient rapidement réunis pour élire un nouveau secrétaire général et avaient su réorganiser leurs forces pour entrer dans une période encore plus prospère.

Aujourd’hui, la perte de Hassan Nasrallah pourrait même offrir au parti l’opportunité de revoir son organisation et de s’adapter aux nouvelles technologies pour

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