L’arrivée du président syrien déchu à Moscou, dimanche 8 décembre au soir, a mis fin à un certain suspense sur son sort. Mais le sentiment d’un échec du Kremlin en Syrie reste omniprésent en Russie, y compris dans la presse officielle.
« La Russie ne trahit pas ses amis en difficulté. » C’est ainsi que Mikhaïl Oulianov, le représentant spécial de la Russie auprès des organisations internationales à Vienne, a décrit l’accueil de Bachar El-Assad et de sa famille à Moscou, le dimanche 8 décembre.
La veille, une autre agence de presse russe, Tass, a rapporté que « Bachar El-Assad et des membres de sa famille » étaient arrivés à Moscou. « La Russie, pour des raisons humanitaires, leur a offert l’asile, » ajoutait l’agence, citant une source anonyme proche du Kremlin.
Cette nouvelle a clarifié la situation confuse et le mystère qui persistait tout au long de la journée concernant le devenir du président syrien. Dès le matin, comme le mentionne le service russe de la BBC, des rumeurs circulaient sur le départ précipité d’un avion de transport russe de l’aéroport de Damas.
L’avion s’est dirigé vers la côte méditerranéenne, où se situent les deux bases russes en Syrie, et a rapidement disparu des radars. Des sources syriennes ont alors indiqué à l’agence Reuters que le dirigeant syrien était à bord et que l’avion avait probablement été abattu par les rebelles. Toutefois, il semble que ces informations étaient en fait une diversion. Vers la fin de la journée, un autre avion russe a atterri sans problème à la base aérienne de Hmeimim.
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Juliette Martin est journaliste spécialisée en politique internationale, avec une passion pour les relations diplomatiques et les questions géopolitiques.