Éradication d’un leader influent
Suite à une série d’attaques aériennes survenues durant la nuit dans la région méridionale de Beyrouth, bastion du Hezbollah, les forces israéliennes ont annoncé ce samedi 28 septembre la mort de Hassan Nasrallah, dirigeant de la milice chiite libanaise. Cette nouvelle a été validée ultérieurement par le Hezbollah lui-même.
Après un bombardement intense sur Beyrouth-Sud dans la soirée du vendredi 27 septembre, Tsahal a communiqué avoir neutralisé Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah. L’annonce a été initialement rapportée par le quotidien libanais L’Orient-Le Jour. Le Hezbollah a confirmé cette information plus tard dans la journée.
Avichay Adraee, porte-parole en langue arabe de l’armée israélienne, a affirmé que l’opération de vendredi soir avait également permis d’éliminer « le commandant du front sud du Hezbollah » ainsi que plusieurs autres hauts responsables. Le communiqué de Tsahal précise que les frappes ont ciblé « le quartier général souterrain » du groupe, situé sous un immeuble résidentiel à Beyrouth-Sud.
Hassan Nasrallah « était responsable de la mort de nombreux civils et soldats israéliens » et avait orchestré des attaques contre Israël « ainsi que dans le monde entier », selon le communiqué.
Un chef du Hezbollah depuis trois décennies
Plus tôt dans la journée, le Hezbollah avait reconnu avoir « perdu contact » avec Hassan Nasrallah depuis le vendredi soir, rapporte l’Agence France-Presse, citée par L’Orient-Le Jour. La confirmation de sa mort a été faite dans l’après-midi du samedi.
« Hassan Nasrallah, qui avait pris la tête de l’organisation après l’élimination par Israël d’Abbas El-Moussaoui en 1992, a amplifié la puissance militaire et politique du Hezbollah, consolidant sa présence dans les affaires libanaises et dans le conflit avec Israël », note le journal israélien Ha’Aretz.
La disparition d’Hassan Nasrallah marque une escalade significative dans le conflit entre Israël et le « parti de Dieu », qui a déjà vu la perte de plusieurs de ses dirigeants, y compris Ibrahim Akil, chef de la force Al-Radwan, une unité d’élite du mouvement.
Les frappes de l’armée israélienne se sont intensifiées le vendredi 27 septembre sur Beyrouth, provoquant des évacuations et de nombreuses victimes. Les derniers rapports indiquent 38 morts selon des sources libanaises, tandis qu’un rapport israélien mentionne environ 300 victimes.
Cet article a été actualisé le samedi 28 septembre suite à la confirmation par le Hezbollah de la mort de son chef.
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Juliette Martin est journaliste spécialisée en politique internationale, avec une passion pour les relations diplomatiques et les questions géopolitiques.