“Nous sommes à bout, nous désirons simplement retourner dans nos pays,” déclare Susan Baimba, venue de Sierra Leone, dans une vidéo diffusée par le média qatari Al-Jazeera. Comme elle, entre 175 000 et 200 000 travailleurs migrants vivent actuellement au Liban, venant majoritairement de pays d’Afrique subsaharienne tels que l’Éthiopie ou le Kenya, et travaillant souvent comme domestiques dans des familles libanaises. L’escalade des actions militaires israéliennes contre le Hezbollah a causé la mort de plus de 1 000 personnes depuis fin septembre, selon le ministère de la Santé libanais, et a déplacé environ 1,2 million de personnes, laissant ces migrants dans un état d’abandon total et sans possibilité de quitter le pays.

Interrogée également par Al-Jazeera, Soreti*, une Éthiopienne de 34 ans, raconte que les bombardements israéliens ont frappé son quartier à Tyr, dans le sud du Liban, le 23 septembre. “Ce fut un carnage… Tout le monde a fui la ville pour se réfugier à Beyrouth ou auprès de leur famille au Liban. Mais pour nous, migrants, il n’y a aucun refuge.”

Confiscation de passeports

Les récits collectés par ce média panarabe et d’autres sources internationales mettent en lumière l’abandon que subissent ces travailleurs migrants.