La collecte et le pressage des olives, activités traditionnelles en cette saison, se déroulent cette année dans un contexte alarmant marqué par la présence de jets militaires et des bombardements, relate l’Agence France-Presse dans un reportage vidéo diffusé par le principal quotidien francophone du Liban, L’Orient-Le Jour. Malgré les dangers et les restrictions de déplacement imposées par Israël, certains agriculteurs continuent de visiter leurs exploitations.

“L’huile d’olive est essentielle à notre culture”, explique Jad Awada de Jibal (Association pour la justice environnementale et sociale au Liban), cité par le Guardian. “Pour de nombreuses personnes, les olives représentent une source de revenu importante.” En effet, le sud du Liban est responsable de “38% de la production nationale d’olives”, selon Ici Beyrouth.

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Selon George Mitri, professeur à l’Institut de l’environnement de l’université de Balamand, cité par le Guardian, les attaques aériennes intensifiées depuis le 23 septembre ont ravagé plus de 5 000 hectares de terres agricoles. “Nous anticipons une perte d’au moins 22% de notre production oléicole pour cette année.”

En plus des dommages directs aux cultures, la région souffre de la fuite de travailleurs agricoles et de la destruction d’infrastructures d’irrigation cruciales, souligne Ici Beyrouth. Les frappes aériennes “s’inscrivent dans le cadre d’une opération militaire initiée par Israël visant à neutraliser le Hezbollah, un influent parti politique et groupe armé [chiite] implanté dans cette zone”, explique The Guardian.