Le 25 septembre, le nombre de victimes causées par les frappes israéliennes au Liban a de nouveau augmenté, atteignant 51 morts supplémentaires, d’après les informations fournies par Beyrouth. Plus tard dans la journée, un officiel de l’armée israélienne a même suggéré que des opérations terrestres pourraient être envisagées.
Dans les déclarations faites durant l’après-midi du 25 septembre, Herzi Halevi, le chef d’état-major de l’armée israélienne, a annoncé une information qui a rapidement circulé dans les médias internationaux. Selon le correspondant du New York Times à Tel-Aviv, “il a informé les troupes stationnées dans le nord d’Israël que les bombardements sur le Liban visaient notamment à ‘préparer le terrain pour une potentielle incursion’ sur le sol libanais”. C’est la première fois qu’un haut dirigeant israélien mentionne aussi clairement la possibilité d’une invasion terrestre depuis le début des bombardements.
Cette révélation constitue un développement significatif au milieu d’une journée déjà tragique, où L’Orient-Le Jour de Beyrouth rapporte, en citant les données du ministère de la Santé libanais, “51 morts et 223 blessés ont été enregistrés”. Les attaques aériennes de ce lundi avaient déjà causé la mort de 558 personnes, selon les mêmes sources.
Bilan depuis lundi : plus de 600 morts et 90 000 déplacés
“Le bilan s’élève désormais à plus de 600 morts en trois jours de bombardements israéliens, rapportent les services de santé, avec des milliers de blessés”, résume The Guardian. Le média britannique souligne aussi que “selon les Nations unies, 90 000 personnes ont été déplacées depuis lundi, s’ajoutant aux plus de 200 000 personnes qui ont fui leur domicile dans le sud du Liban cette année suite aux affrontements entre le Hezbollah et Israël de part et d’autre de la frontière”.
Vers une guerre élargie ou un accord?
Les autorités israéliennes ont réaffirmé que les opérations militaires visaient à permettre aux résidents du nord d’Israël, qui ont été évacués, de retourner chez eux. Ces affirmations interviennent alors que, ce même 25 septembre, un missile du Hezbollah (qui a été intercepté) a ciblé Tel-Aviv pour la première fois.
Les tensions au Moyen-Orient sont naturellement un sujet brûlant pour les dirigeants mondiaux, notamment lors de l’Assemblée générale des Nations unies qui se tient actuellement à New York. Pour conclure, le Corriere della Sera d’Italie rapporte que “Joe Biden a déclaré ce mercredi qu’une ‘guerre généralisée est possible’, mais qu’il existe encore ‘la possibilité d’un accord qui pourrait changer radicalement la région’”.
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Juliette Martin est journaliste spécialisée en politique internationale, avec une passion pour les relations diplomatiques et les questions géopolitiques.