La fuite du leader syrien et l’effondrement de son pouvoir
La disparition du régime autoritaire syrien, qui a maintenu son emprise pendant plus de cinquante ans, n’a pas marqué la fin des conflits en Syrie. Suite à cette chute, la Turquie, qui a longtemps soutenu les forces rebelles, a déployé ses alliés syriens pour attaquer les zones kurdes du pays, avec pour principal objectif de capturer la ville de Manbij.
Réactions et célébrations en Turquie
Dans les médias turcs favorables au gouvernement, l’effondrement du régime de Bachar El-Assad est perçu comme un événement majeur digne de célébration. Entre trois et cinq millions de réfugiés syriens résidant en Turquie ont exprimé leur joie face à la fin de cette tyrannie en se rassemblant dans les rues d’Istanbul et même à la mosquée Sainte-Sophie pour fêter cet événement.
Négociations et positions politiques
Depuis Doha au Qatar, où il se trouvait pour discuter d’un potentiel cessez-le-feu en Syrie avec l’Iran et la Russie, Hakan Fidan, le ministre turc des Affaires étrangères, a fait remarquer que les tentatives récentes du président turc, d’obédience islamo-nationaliste, d’engager des discussions avec le régime de Damas se sont avérées infructueuses. « Le président a offert une opportunité de dialogue, mais elle a été rejetée par le régime », a-t-il déclaré, ajoutant que « désormais, des millions de Syriens auront la possibilité de retourner chez eux, et nous avons déjà commencé à préparer ce retour », selon les informations rapportées par le journal Türkiye.
Un éditorialiste, exprimant une certaine nostalgie de l’Empire ottoman dans le quotidien Yeni Akit, a commenté que « si Assad avait choisi de collaborer avec la Turquie, cette situation aurait pu être évitée ». Il a ajouté : « Cette effusion de sang et ces larmes ne sont que les conséquences du détachement du pays de l’Empire ottoman. Aujourd’hui, cependant, le drapeau turc est hissé sur les fortifications d’Al ».
Ces événements marquent une nouvelle phase dans la longue et tumultueuse histoire de la Syrie, influencée par des forces internes et externes, et montrent comment l’issue des conflits peut redessiner les alliances et les frontières politiques dans la région.
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Juliette Martin est journaliste spécialisée en politique internationale, avec une passion pour les relations diplomatiques et les questions géopolitiques.