Escalade des tensions franco-algériennes
Les relations entre la France et l’Algérie se sont encore détériorées récemment, suite à l’expulsion d’un influenceur algérien qui a été renvoyé en France après avoir été initialement expulsé vers l’Algérie. Le gouvernement dirigé par François Bayrou a exprimé son mécontentement, indiquant que l’Algérie tente de « humilier » la France.
Selon la publication européenne de Politico, « la confrontation entre la France et l’Algérie a atteint un nouveau palier ». Le ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, a déclaré vendredi que l’Algérie cherchait à « humilier » la France en refusant d’accepter un citoyen algérien que la France avait expulsé. L’individu, un influenceur de 59 ans connu sous le pseudonyme Doualemn, avait été expulsé de France jeudi après avoir été arrêté pour avoir diffusé des vidéos sur TikTok. Ces vidéos incitaient ses followers à s’attaquer à un critique du régime algérien, mais elles ont été supprimées depuis.
Le site Tout sur l’Algérie (TSA) note que cette expulsion a été mal reçue à Paris. « Nous avons franchi avec l’Algérie un seuil extrêmement préoccupant », a commenté M. Retailleau, en soulignant que la droite et l’extrême droite françaises, qui militent depuis des mois pour une rupture, exigent des mesures plus sévères contre l’Algérie.
Une expulsion « précipitée »
Bruno Retailleau a également souligné qu’il était intolérable pour la France de continuer à subir cette situation, appelant à « évaluer tous les moyens à notre disposition vis-à-vis de l’Algérie » pour « défendre nos intérêts ». Doualemn avait été arrêté le 4 janvier, accusé notamment d’avoir incité à la violence contre un opposant algérien et de promouvoir la haine. D’autres influenceurs, comme Imad Tintin, Youssef Zazou et Sofia Benlemane, ont également été arrêtés suite à la publication de contenus jugés inacceptables sur les réseaux sociaux.
L’influenceur avait été placé en centre de rétention administrative en attendant son procès prévu le 24 janvier, mais le ministre de l’Intérieur a décidé de son expulsion. Cette décision a été qualifiée de « précipitée » par son avocat Jean-Baptiste Mousset, cité par Le Matin d’Algérie, qui a dénoncé les « moyens exceptionnels » utilisés pour « baîllonner » son client.
« Guerre politico-médiatique »
Le journal L’Expression, proche du pouvoir algérien, a qualifié l’histoire de « scandaleuse », arguant qu’il n’y avait aucune justification à l’expulsion de Doualemn du territoire français, puisque sa présence ne représentait aucun risque. Ses avocats ont affirmé qu’aucun contrôle judiciaire ni aucune demande de détention provisoire n’avaient été sollicités après son arrestation.
Doualemn est perçu comme une victime de la « guerre politico-médiatique » entre la France et l’Algérie, selon le quotidien. Cette affaire aurait révélé le rôle clé du ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, accusé de violer les principes de la justice française.
Le Matin d’Algérie souligne que cette affaire s’insère dans un contexte de tensions accrues entre les deux pays, notamment en raison du soutien d’Emmanuel Macron au plan marocain pour le Sahara occidental et de l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal.
La situation actuelle conduit à s’interroger sur les conséquences futures de ces tensions : une rupture totale des relations diplomatiques est-elle envisageable, comme le souhaitent certains courants extrémistes en France et en Algérie?
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Juliette Martin est journaliste spécialisée en politique internationale, avec une passion pour les relations diplomatiques et les questions géopolitiques.