Le Flic Désabusé de Butler Rejoint le Génie du Crime de O’Shea Jackson Jr. dans un Film
Dans un film qui imite avec succès un film de crime haut de gamme, le policier désabusé incarné par Gerard Butler fait équipe avec le maître du crime joué par O’Shea Jackson Jr..
Gerard Butler a pris possession du mois de janvier dans l’industrie cinématographique, un peu comme Will Smith s’était approprié le jour du Souvenir et les films « Meg » le mois d’août. Bien que le règne de Butler pendant cette période creuse et glaciale du box-office puisse sembler une victoire à la Pyrrhus, il demeure néanmoins le roi de quelque chose. Avec son charisme brut et son regard perçant, Butler a su vieillir avec grâce. Acteur réactif dans un corps de colosse, il a le don de transformer un simple pulp en quelque chose qui ressemble presque à un vrai film.
Pendant ses deux heures et vingt-quatre minutes, « Den of Thieves 2: Pantera, » la suite du thriller de braquage de Butler de 2018, réussit à imiter un film de crime de haute qualité. Pour comprendre ce qui fait de Butler un acteur dominant dans ce genre, il suffit de le voir fumer à l’écran, aspirant la cigarette comme s’il absorbait le tabac jusque dans son âme. Dans « Den of Thieves 2, » Butler reprend son rôle de « Big Nick » O’Brien, un policier de Los Angeles au bout du rouleau. Une nouvelle équipe de cambrioleurs, des voyous balkaniques parlant avec des accents alambiqués, fait son apparition, et O’Shea Jackson Jr. revient en tant que Donnie Wilson, le cerveau du monde souterrain révélé à la fin du premier film.
Après avoir réussi à voler la Réserve fédérale en dérobant une montagne de billets destinés à être déchiquetés (et donc pas censés manquer), Donnie s’est échappé à Anvers. C’est là qu’il retrouve Jovanna (Evin Ahmad), à la tête d’une équipe de voleurs connue sous le nom de Panthers. (Pantera est le nom de code de la force de police à leur poursuite.) Le film commence avec les Panthers, déguisés en équipement SWAT, volant un chargement de diamants d’un jet en provenance d’Afrique du Sud.
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Mais ces diamants ne sont que l’appât. À Nice, Donnie et Jovanna, se faisant passer pour des connaisseurs de bijoux fortunés, mettent en place un plan pour écouler les gemmes volées au World Diamond Center, une forteresse publique – sorte de banque suisse pour pierres précieuses – surveillée comme un château, avec une phalange de gardes de sécurité et 137 caméras de surveillance. Une fois installés là, ils lancent leur véritable plan : pénétrer dans le coffre-fort intérieur du World Diamond Center.
C’est un coup digne d’un film de la série « Ocean’s ». Donnie, interprété par Jackson avec un savoir-faire cosmopolite nouvellement acquis, va avoir un partenaire inattendu. C’est Nick, qui a retrouvé Donnie et veut rejoindre la bande, ce qu’il fait en se servant de sa vie de policier fraîchement divorcé et déprimé comme d’une histoire de traître. En réalité, Nick veut se venger de Donnie en le piégeant. Mais l’intrigue de « Den of Thieves 2 » est une supercherie dans la supercherie, avec Nick et Donnie à la fois adversaires et complices. Comment ne pas vouloir les voir réussir?
Nick, arborant un badge de maréchal international (expiré, mais peu importe), a formé une alliance secrète avec un chef de la police belge, Hugo (Yasen Zates Atour), ce qui lui permet de se pavaner dans le poste de police d’Anvers en écorchant la prononciation de « croissant » et en affichant son insolence de rebelle américain typique. Il fait de même en infiltrant les voleurs, et c’est un plaisir de voir Butler se moquer de ces voyous européens ou se laisser aller sur la piste de danse sous l’effet du haschich.
Le réalisateur-scénariste Christian Gudegast a mis en scène le premier « Den of Thieves » comme une solide imitation de film de Michael Mann (c’était comme un « Heat » trop cuit), du moins jusqu’à ce que le film succombe à un scénario de plus en plus invraisemblable. « Den of Thieves 2 » est plus cohérent, avec une histoire qui se déplace entre les villes européennes et inclut une sous-intrigue concernant des mafieux sardes, qui ont perdu une énorme pierre rose lors du vol du jet. Ils plongent Nick et Donnie dans l’océan comme avertissement de ce qui leur arrivera s’ils ne la récupèrent pas.
Le cambriolage lui-même est audacieux, amusant et incroyable (ce qui, pour moi, en diminue un peu le plaisir). Les Panthers découvrent que la plupart des images des caméras de surveillance ne sont pas visibles sur le moniteur des gardes à un moment donné; ils piratent le réseau pour apprendre quels plans deviennent visibles quand. Mais l’idée qu’ils pourraient coordonner tout cela avec leur position dans la forteresse à tout moment — couloirs, cage d’ascenseur, coffre-fort — est une ruse de trop. En regardant « Den of Thieves 2, » on ne suspend pas tant son incrédulité qu’on ne lui donne un sédatif pour environ 25 minutes.
Pourtant, Gudegast, malgré son indifférence envers la vraisemblance, est un cinéaste dynamisant. Il maintient les confrontations en tête-à-tête palpitantes, et il a un sixième sens pour mettre en valeur Butler comme une version glamour et débraillée de Dirty Harry rencontre Popeye Doyle rencontre « L’Arme Fatale » en loup solitaire. Butler est une star depuis 20 ans maintenant, et pendant ce temps, il a combattu une série de terroristes politiques (dans les films « …Has Fallen ») et affronté des forces aussi diverses que les catastrophes écologiques (« Greenland »), les kidnappeurs russes (« Hunter Killer ») et les guérilleros anti-coloniaux (« Plane »). Mais les films « Den of Thieves » pourraient s’avérer être la franchise la plus solide de Butler. Ils représentent quelque chose d’ancien qui est aussi nouveau : des films de heist avec un souhait de mort.
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Marc Lefebvre est un économiste et journaliste, expert en macroéconomie et marchés financiers mondiaux.