En déplaçant ses troupes vers la Russie, la Corée du Nord se positionne comme un acteur clé sur l’échiquier international. Kim Jong-un marque son retour sur la scène mondiale en se montrant aux côtés de Poutine, malgré les sanctions économiques imposées par les États-Unis, les échecs des rencontres avec Donald Trump en 2018 et 2019, l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement conservateur à Séoul et l’isolation diplomatique du pays.

Le régime nord-coréen, dans un effort de survie, semble prêt à instaurer les conditions favorables à un conflit mondial impliquant les grandes puissances. Les États-Unis et l’OTAN seront forcés de répondre à cette menace. Pour la Corée du Sud, le conflit en Ukraine ne représente désormais plus une « guerre lointaine ».

« Environ 3 000 membres d’unités spéciales de l’armée nord-coréenne ont été déployés en Russie, et on s’attend à un total de 10 000 d’ici décembre », a indiqué Jo Tae-yong, le directeur des services de renseignement de la Corée du Sud, le 23 octobre.

La pertinence du timing

Selon Du Jin-ho, du Centre de recherche sur la défense nationale à Séoul, ces forces étrangères peuvent remplir divers rôles, y compris celui de combattants.