Le dernier chapitre : La chute de Yoon Suk Yeol
L’actualité la plus récente vient d’ajouter un nouveau chapitre à cette histoire troublée : le président Yoon Suk Yeol vient d’être arrêté ce 15 janvier 2025. Accusé de « rébellion » pour avoir tenté d’instaurer la loi martiale début décembre, il fait face à des charges potentiellement passibles de la peine de mort. Sa destitution, votée par le Parlement le 14 décembre 2024, est actuellement examinée par la Cour constitutionnelle.
Une succession de destins tragiques
Le parcours de Park Geun-hye illustre parfaitement cette malédiction présidentielle. Première femme présidente du pays, elle fut destituée en 2016 et condamnée à 20 ans de prison pour corruption, avant d’être graciée en 2021.
Lee Myung-bak, son prédécesseur, n’échappa pas non plus à la justice, écopant de 15 ans de prison pour corruption.nLe cas le plus tragique reste celui de Roh Moo-hyun, qui mit fin à ses jours en 2009 alors qu’il était visé par une enquête pour corruption.
Roh Tae-woo et Chun Doo-hwan connurent également la prison, le second ayant même été initialement condamné à la peine capitale avant que sa peine ne soit commuée.
Les rares exceptions
Dans ce tableau sombre, quelques présidents font figure d’exception. Moon Jae-in a réussi à terminer son mandat (2017-2022) sans encombre.
Kim Dae-jung, prix Nobel de la paix et artisan du rapprochement avec la Corée du Nord, a également connu un mandat paisible (1998-2003), tout comme Kim Young-sam (1993-1998). Ces trois cas restent cependant minoritaires dans l’histoire politique mouvementée du pays.
Les années de dictature
La période dictatoriale fut particulièrement violente. Park Chung-hee trouva la mort sous les balles de son propre chef des renseignements en 1979, après avoir lui-même pris le pouvoir par un coup d’État. Son prédécesseur, Yoon Bo-sun, avait été renversé en 1961.
Quant au premier président du pays, Syngman Rhee, il dut s’exiler à Hawaï en 1960 suite à une insurrection populaire, après avoir tenté de se maintenir au pouvoir par des élections frauduleuses.
Conclusion
Cette succession de destins tragiques illustre la complexité et l’instabilité de la vie politique sud-coréenne. La frontière entre pouvoir et disgrâce s’est souvent révélée très mince dans ce pays qui, malgré sa modernisation économique remarquable, continue de voir ses dirigeants confrontés à des fins de carrière mouvementées.
Cette situation pose question sur la maturité démocratique d’un pays pourtant considéré comme l’une des démocraties les plus avancées d’Asie.
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