Le drame de Thiaroye s’est déroulé le 1er décembre 1944, lorsque des officiers français ont fait feu sur des tirailleurs sénégalais revenus à Dakar après avoir servi en Europe durant la Seconde Guerre mondiale. Ces soldats, originaires des colonies françaises en Afrique, attendaient leur démobilisation et le paiement de leurs soldes.

Quatre-vingts ans après cet événement, le gouvernement sénégalais commémore cette sombre page de l’histoire. Alors que les préparations pour les cérémonies avancent, des déclarations importantes émergent. “Dans un acte historique, le président Emmanuel Macron a officiellement reconnu le ‘massacre’ de Thiaroye dans une lettre envoyée à son homologue sénégalais Bassirou Diomaye Faye, le jeudi 28 novembre, quatre-vingts ans après ces tragiques événements du 1er décembre 1944”, rapporte Seneplus.

Cette reconnaissance est d’autant plus significative que le président François Hollande avait, en 2014, parlé d’une “répression sanglante” mais n’avait pas utilisé le terme de massacre. Cette expression précédente suggérait que les autorités coloniales avaient simplement réprimé une révolte. Le 25 novembre, sur RFI, l’ancien président français a approfondi son point de vue, une progression notée par Senenews: “Il ne s’agit pas simplement d’une répression”, a-t-il déclaré.