Le gouvernement sud-coréen a parlé de fournir des “liquidités illimitées” en activant jeudi 5 décembre un fonds de 50 000 milliards de wons, ce qui équivaut à 33,5 milliards d’euros, selon ce qu’indique The Korea Times.

Cette mesure vise à stabiliser les marchés des actions et des obligations, suite à l’annonce de la loi martiale par le président conservateur Yoon Suk-yeol le mardi 3 décembre au soir, qui a été annulée par le Parlement six heures plus tard.

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Durant ces six heures critiques, une “débâcle financière” a vu le won coréen se déprécier à un rythme alarmant, l’un des plus rapides observés depuis des années, continue le journal. Le principal indice boursier de Séoul, le Kospi, a chuté de 1,4 % le mercredi 4 décembre, après avoir reculé de jusqu’à 2,3 % à l’ouverture.

Panique généralisée

Il était donc essentiel d’agir rapidement pour endiguer cette crise. D’où la création de ce fonds de stabilisation de 50 000 milliards de wons, avec 80 % des ressources destinées aux marchés obligataire et monétaire, notamment via des rachats d’obligations, et les 20 % restants alloués au marché des actions. Le Korea Times rapporte les propos du gouverneur de la Banque de Corée, Rhee Chang-yong :

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“Notre priorité était clairement de calmer la panique généralisée. Les risques sont maintenant largement maîtrisés, et la monnaie devrait se renforcer, à condition qu’aucun nouveau choc ne survienne.”

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Il reste à voir si cette aspiration pourra se concrétiser, car la décision du président Yoon a semé le trouble en Corée du Sud, provoquant une forte opposition tant dans la population que parmi les politiciens. L’opposition, majoritaire au Parlement, a initié une procédure de destitution contre lui, qui sera soumise au vote le samedi 7 décembre.

Bien qu’une majorité qualifiée de deux tiers soit nécessaire pour que la destitution soit effective, il manque actuellement les votes de huit députés du parti du président. Interrogé à ce sujet, Rhee Chang-yong a éludé : “Nous vous tiendrons informés en temps voulu des développements.”