Entrant dans son troisième hiver de conflit, l’Ukraine fait face à une situation de plus en plus précaire. À l’est, ses forces militaires cèdent progressivement du terrain sous la pression continue de l’offensive russe, malgré les lourdes pertes subies par Moscou. Près de la moitié de la capacité de production électrique du pays a été anéantie, laissant présager des périodes prolongées sans électricité ni chauffage durant les mois les plus rigoureux.

Parallèlement, le ton change à Washington et dans d’autres capitales occidentales, ainsi que dans les cercles dirigeants à Kiev : alors que l’idée dominante était que le conflit ne pourrait se conclure que par le retrait des forces russes, on commence désormais à admettre, non sans réticence, que la meilleure issue pourrait résider dans un accord négocié préservant l’intégrité de la majeure partie de l’Ukraine. Cependant, Kiev ne dispose pas du soutien nécessaire pour atteindre même cet objectif diminué.

Assombrissement à l’horizon

L’avenir de Kiev semble également compromis par la possibilité que Donald Trump remporte l’élection présidentielle américaine le mois prochain et qu’il cherche à imposer une conclusion rapide au conflit, comme il l’a promis. Des responsables américains et européens espèrent au minimum pouvoir dissuader Trump d’obliger Kiev à accepter un accord désavantageux avec Moscou, ce qui constituerait une menace sérieuse pour la sécurité future des États-Unis et de l’Europe.

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Cependant, confrontée