« Une solution militaire n’est pas la solution. » Cette déclaration du ministre des Affaires étrangères algérien a suscité des réactions à Bamako. Lors d’une conférence de presse tenue le 30 décembre, pour faire le point sur l’activité diplomatique algérienne de l’année 2024, Ahmed Attaf a abordé les enjeux de sécurité dans le nord du Mali, situé au sud de l’Algérie.

D’après les mots du diplomate algérien, relayés par Le Matin d’Algérie, Alger ne tolérera pas que « des entités politiques qui ont pris part à l’accord d’Alger [tel que le Front de libération de l’Azawad, initié par des séparatistes touareg au Mali] soient subitement désignées comme des organisations terroristes ». Ahmed Attaf a aussi insisté sur le fait que « ce sont ces groupes qui seront les interlocuteurs dans les négociations, en collaboration avec l’Algérie ».

L’Algérie s’oppose catégoriquement à la classification des groupes d’opposition maliens, signataires de l’accord d’Alger de 2015, comme « organisations terroristes ». Cet accord, fruit de la médiation algérienne, visait à résoudre politiquement le conflit dans le nord du Mali opposant la république du Mali à la Coordination des mouvements de l’Azawad, mouvement séparatiste touareg.

Ahmed Attaf a en outre mentionné l’existence d’un « mécanisme algéro-russe » destiné à traiter la crise de l’Azawad, terme berbère désignant le Nord-Mali.