De conflit en conflit… Initialement, nous avions prévu de mettre en avant la guerre en Ukraine, surtout avec la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York. Le 26 septembre, Volodymyr Zelensky doit y présenter son « plan de victoire » à Joe Biden, avant des rencontres avec Kamala Harris et Donald Trump, en préparation de possibles pourparlers de paix.

Reportage. Au cœur du « front énergétique » ukrainien, entre turbines et explosions

Sur place, les développements sont ambigus : début août, à la surprise générale, les forces ukrainiennes ont pris le contrôle d’une petite portion de la région de Koursk, en Russie, une première qui a surpris l’armée russe et marqué les esprits. Mais quel est le but poursuivi? Pendant ce temps, les forces russes avancent à l’est de l’Ukraine. Les alliés occidentaux sont divisés sur l’usage de missiles longue portée par l’Ukraine, qui pourraient atteindre le territoire russe.

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Ce conflit pourrait cependant toucher à sa fin, selon Mark Urban dans une analyse captivante pour le Sunday Times. Fatigués par la guerre et confrontés à un manque de troupes, Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky pourraient être poussés à la table des négociations, selon l’historien britannique. Qui prendra l’initiative? C’est la grande interrogation.

Tout changeait lorsque, le 17 septembre, une attaque inédite utilisant des bipeurs piégés, suivie d’attaques avec des talkies-walkies le jour suivant, a frappé le Liban, faisant 39 morts et plus de 3 000 blessés. Israël a rapidement été désigné responsable de cette offensive, prélude à une campagne bien plus vaste : de Beyrouth au sud du Liban, les bombardements israéliens, ciblant prétendument le Hezbollah, ont déjà fait des centaines de morts, poussant des milliers de civils à fuir le sud du pays.

Le 23 septembre, « les Libanais ont vécu l’un des jours les plus sanglants de leur histoire récente », rapporte le quotidien libanais L’Orient-Le Jour. La guerre, « longtemps présente mais parfois lointaine, a éclaté avec une violence et une brutalité sans retenue, plongeant le pays entier dans un cauchemar ».

Récit. Une « journée cauchemardesque » : les Libanais fuient les frappes israéliennes

Assiste-t-on à l’amorce d’une guerre totale dans la région? Les bombardements au sud du Liban annoncent-ils une invasion terrestre par Tsahal? Les condamnations internationales se multiplient contre cette escalade orchestrée par Benyamin Nétanyahou. Le Premier ministre israélien, ayant fait de la réintégration des 60 000 déplacés du nord une priorité, a annoncé une nouvelle phase dans le conflit. Un jeu dangereux, selon le Times of Israel, car Israël a beaucoup à perdre dans cette montée des tensions.

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La communauté internationale, inquiète, António Guterres, secrétaire général des Nations unies, a exprimé sa crainte que le Liban ne devienne un « second Gaza ». L’ONU avait déjà condamné l’attaque aux bipeurs du 17 septembre comme « un précédent illégal et inacceptable », critique The Guardian. Avant que la situation ne dégénère complètement, nous avons choisi de mettre l’accent sur la particularité de cette opération dans ce dossier.

Analyse. Israël a beaucoup à perdre en cas de guerre ouverte au Liban

« Cette attaque, en plus d’être une victoire militaire, rappelle que la guerre ne se joue plus seulement sur les champs de bataille au XXIe siècle, mais de plus en plus sur les canaux de communication, analogiques ou numériques, avec des conséquences très concrètes dans le monde réel », analyse la Süddeutsche Zeitung. Les témoignages de la panique qui a saisi les Libanais après les explosions des bipeurs illustrent bien l’impact durable de ces attaques, qui ont aussi révélé la difficulté de sécuriser des chaînes d’approvisionnement mondialisées. « Quand des produits grand public peuvent être modifiés pour devenir des engins meurtriers, ce n’est pas seulement une faille technologique, c’est une menace existentielle », alerte le site Sri Lanka Guardian.

Analyse. Avec l’attaque aux bipeurs au Liban, la guerre hybride franchit un nouveau cap

En une semaine, Israël a non seulement franchi une nouvelle ligne rouge dans le conflit qui l’oppose à l’Iran et à ses alliés, mais a également créé un précédent dangereux quant à la façon de mener la guerre, enfreignant encore une fois toutes les règles internationales.

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