Depuis l’escalade du conflit entre Israël et le Hezbollah le 23 septembre, toutes les autres compagnies aériennes ont cessé leurs services réguliers à l’aéroport international de Beyrouth, unique aéroport du pays.

Conflit.
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Seule Middle East Airlines, la compagnie aérienne libanaise, a “permis à des dizaines de milliers de voyageurs en détresse de fuir le Liban tout en acheminant des secours humanitaires essentiels”, selon le Financial Times.

Ses pilotes, naviguant habilement “à travers les bombardements israéliens”, spécialement au-dessus de la banlieue sud de Beyrouth où se trouve l’aéroport, ont fait de MEA “un symbole de fierté nationale”.

“Renaissance mythique”

Selon le quotidien britannique, “MEA a longtemps été ancrée dans le patrimoine culturel libanais”, évoquant des “souvenirs teintés de la mélancolie caractéristique du pays”.

Opinion.
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Les citoyens libanais, y compris ceux expatriés qui reviennent par centaines de milliers chaque été, éprouvent des “sentiments partagés” envers la compagnie.

“Elle est tout aussi appréciée pour avoir réunifié les familles durant la guerre civile [1975-1990] et pour proposer du knafeh [dessert levantin au fromage] au petit-déjeuner, qu’elle est critiquée pour ses tarifs élevés en période de pointe et sa flotte vieillissante.”

Les images des avions de Middle East Airlines, avec le cèdre du Liban sur leur empennage, “volant à proximité des flammes et des colonnes de fumée noire”, ont “contribué à raviver sa légende”.

Comme mentionné précédemment, les autres compagnies ont suspendu leurs vols vers Beyrouth. En outre, le brouillage des signaux GPS par Israël durant le conflit “a contraint les pilotes de MEA à utiliser des méthodes de navigation antérieures à l’ère du pilotage automatique”.

“L’obligation de continuer”

Toutefois, “aucun avion ne décolle si la sécurité n’est pas garantie à 100 %”, assure un responsable de MEA cité par le Financial Times.

Dans ce contexte, Israël a promis de ne pas cibler l’aéroport de Beyrouth “tant qu’il est utilisé uniquement à des fins civiles”, tandis que le gouvernement libanais “a renforcé les mesures de sécurité pour prévenir toute activité militaire sur le site”. Ces dernières années, le Hezbollah a été accusé de contrôler l’aéroport de Beyrouth.

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Mais la menace de guerre reste présente. La semaine passée, le Financial Times rapportait qu’une attaque israélienne avait frappé un immeuble “situé entre deux pistes d’atterrissage”.

Dans ces circonstances, “MEA a la responsabilité de ne pas s’arrêter”, déclare le représentant de la compagnie aérienne libanaise.