Au cours de la Seconde Guerre mondiale, l’emploi de pièges camouflés en objets du quotidien était courant et visait à infliger des pertes massives sans discrimination. Les forces japonaises avaient par exemple créé des pipes équipées d’une charge explosive activée par un ressort, tandis que les Italiens avaient développé des casques d’écoute qui explosaient lorsqu’ils étaient connectés.

Plusieurs décennies plus tard, un accord international a été adopté pour interdire l’utilisation de « pièges ou autres dispositifs se présentant sous la forme d’objets portables inoffensifs, mais conçus et fabriqués spécifiquement pour contenir des explosifs ». Serait-il temps de rappeler à Israël – ainsi qu’à ses partisans qui se réjouissent – que cet État est signataire de ce protocole?

Le mardi 17 septembre, des bipeurs portés par des centaines de membres du Hezbollah ont explosé simultanément au Liban et en Syrie, causant la mort d’au moins 12 personnes, y compris deux enfants et quatre professionnels de la santé, et blessant des milliers d’autres. Cette méthode rappelle les tactiques d’antan désormais interdites par les conventions internationales sur les armements.

Selon des sources médiatiques américaines, Israël serait responsable de ces attaques.