L’événement avait captivé l’attention internationale. En avril 2022, Macha, alors âgée de 13 ans, avait créé un dessin exprimant une opposition à la guerre lors d’une activité scolaire. Suite à cela, son père, Alexeï Moskalev, avait été privé de sa garde, accusé de « discréditer » les actions militaires russes en Ukraine, et avait été condamné à deux ans de détention. Le mardi 15 octobre, une rencontre chargée d’émotions a eu lieu à l’extérieur du camp pénitentiaire de Novomoskovsk, une petite ville de la région de Toula, où le père venait de finir sa peine.

La scène n’a réuni que son avocat, Vladimir Bilienko, ainsi que quelques journalistes de médias indépendants et des représentants d’ONGs qui ont soutenu la lutte d’Alexeï Moskalev pour retrouver sa fille. « Enfin une bonne nouvelle ! », a exprimé avec enthousiasme la politologue en exil Ekaterina Schulmann sur les réseaux sociaux, ajoutant que le fait d’« avoir purgé sa peine » ne signifie pas nécessairement que ses ennuis sont terminés en Russie.

Dans ses premiers mots après la libération, partagés via la chaîne Telegram de l’ONG russe OVD-Info, qui défend les droits des détenus, Alexeï Moskalev a partagé ses inquiétudes. Il a révélé que juste avant sa libération, des agents du FSB, le service de sécurité intérieure, avaient interrogé tous ses co-détenus, cherchant un moyen de l’« accuser d’un autre crime ».

“Machenka, tiens le coup”