« Les officiels américains sont actuellement sur le qui-vive, redoutant un scénario terrifiant en Syrie : une évasion massive de terroristes », rapporte Politico. Dans cette région du nord-est de la Syrie, entre 40 000 et 50 000 individus, incluant des combattants de l’État islamique et leurs familles, sont retenus dans une vingtaine de centres de détention improvisés sous la surveillance de forces kurdes appuyées par les États-Unis.

Depuis l’effondrement du régime syrien le 8 décembre, les États-Unis ont effectué près de 100 raids aériens visant des positions de Daech. Le jeudi 19 décembre, Abu Yusif, une figure de proue de l’organisation terroriste, a été éliminé, comme l’a confirmé l’armée américaine dans une déclaration relayée par ABC News. « Daech planifie de libérer plus de 8 000 de ses combattants actuellement emprisonnés en Syrie », a alerté le général Michael Erik Kurilla, commandant du Commandement central des États-Unis pour le Moyen-Orient (Centcom).

« Je répugne généralement à utiliser ce cliché, mais la situation est comparable à une bombe à retardement », a confié à Politico un haut responsable américain en charge de la lutte antiterroriste. « Nous avons face à nous une véritable armée terroriste en détention », ajoute Joseph Votel, un général à la retraite ayant précédemment dirigé le Commandement central des États-Unis.

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