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Analyse. Élections en Géorgie : une pièce de plus dans le jeu de Vladimir Poutine

Raison de la sélection de cet article

Cet article provenant de The Economist examine la victoire du bloc prorusse dans le contexte des élections législatives du 26 octobre en Géorgie. Alors que de nombreux citoyens géorgiens aspiraient à se rapprocher de l’Union européenne (UE), il semble que Moscou continue d’exercer une influence significative sur une large portion de l’opinion publique en Géorgie.

Cette analyse est particulièrement pertinente pour les élèves de première spécialité HGGSP, qui étudient la démocratie, notamment dans le cadre de l’UE et ses interactions avec la démocratie.

Citation clé à retenir

“En Géorgie, des observateurs électoraux ont rapporté de nombreuses irrégularités lors du scrutin, conduisant l’opposition à rejeter les résultats officiels.”

La victoire du parti « Rêve géorgien », au pouvoir depuis 2012, marque un coup dur pour la démocratie en Géorgie et pour les espoirs d’intégration européenne. Ce parti est dirigé par le milliardaire Bidzina Ivanichvili, un oligarque proche de Moscou et notoirement sceptique vis-à-vis de l’Europe.

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L’article illustre comment les élections dans une démocratie peuvent être manipulées ou truquées pour favoriser les intérêts d’un pays étranger, en l’occurrence la Russie.

En amont du scrutin, le parti au pouvoir a promu des théories du complot suggérant qu’un rapprochement avec l’UE mènerait à un conflit armé avec la Russie, rappelant le conflit de 2008 entre la Géorgie et la Russie. Cette rhétorique a servi à effrayer les électeurs encore indécis, en évoquant le cas similaire de l’Ukraine.

Le jour des élections, de multiples incidents et fraudes ont été signalés par les observateurs et les partis d’opposition. Les résultats anormalement élevés pour le parti « Rêve géorgien » dans certains districts, atteignant parfois 90%, et les actes d’intimidation envers les électeurs soulèvent des questions sérieuses. De plus, il existe des suspicions que les services secrets aient tenté de pirater les machines à voter.

La démocratie apparaît ainsi de plus en plus vulnérable, avec des élections qui peuvent être détournées pour servir des objectifs internationaux. Le cas de la Géorgie fait écho à celui de la Moldavie et soulève également des inquiétudes similaires à celles des élections américaines du 5 novembre.

Pour explorer davantage

Voici quelques liens pour approfondir cette question.

  • Une revue de presse post-électorale analysant les résultats et les réactions de l’opposition.
  • Un compte rendu sur les manifestations de l’opposition proeuropéenne, qui conteste la légitimité des résultats électoraux.
  • Un panorama des médias hongrois relatant la visite du Premier ministre Viktor Orban en Géorgie peu après les élections controversées, et montrant son soutien explicite à « Rêve géorgien » qui divise l’opinion publique dans son propre pays.

Autres points à ne pas manquer cette semaine

Sur un sujet connexe, la situation en Moldavie mérite également votre attention. Le 20 octobre, un référendum sur l’intégration à l’UE a été approuvé de justesse. Ce référendum coïncidait avec le premier tour de l’élection présidentielle, dont le second tour a vu la réélection de la présidente proeuropéenne Maia Sandu le 3 novembre. Une revue de presse récente suggère que des agents de Moscou auraient tenté d’influencer les résultats.