Victoire attendue du parti conservateur en Bulgarie
Comme anticipé, le parti conservateur dirigé par l’ex-Premier ministre Boïko Borissov a dominé les élections législatives qui se sont tenues le dimanche 27 octobre, un scénario déjà observé lors des élections de juin dernier. Toutefois, le paysage politique éclaté de la Bulgarie laisse planer une incertitude quant à la formation du futur exécutif, analyse le quotidien « Dnevnik ».
Les citoyens bulgares ont une fois de plus exprimé leur choix politique lors des législatives du 27 octobre. Cette élection marque le septième vote anticipé en seulement trois ans et demi, une période durant laquelle aucun parti n’a réussi à obtenir une majorité solide. Les efforts pour créer une grande coalition « à l’allemande », qui aurait inclus divers adversaires politiques unis par leur engagement envers les valeurs euro-atlantiques, n’ont pas abouti. Selon les résultats presque finaux rapportés lundi par le journal en ligne Dnevnik, le parti conservateur de Boïko Borissov est en tête avec un peu plus de 26 % des voix. Ils sont suivis par les libéraux de l’alliance PP-DB qui ont recueilli 14,2 % des votes, tandis que le parti prorusse Vazrajdané (« Renaissance »), favorable à une sortie de l’Union européenne et de l’OTAN, est troisième avec 13,4 %. Les socialistes, héritiers du parti communiste, continuent de perdre du terrain avec seulement 7,6 % des suffrages.
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Les grandes nouveautés de cette élection incluent la montée en puissance de Vazrajdané, qui devient le troisième parti du pays seulement dix ans après sa création, et la scission du DPS, représentant la minorité turque et musulmane. Le groupe affilié à l’oligarque controversé Delyan Peevski, qui est inscrit sur la liste américaine « Magnitski » pour corruption, se classe quatrième avec 11,5 % des voix. Au total, neuf partis politiques feront leur entrée au Parlement, d’après la Commission électorale.
Dans la situation actuelle, Boïko Borissov devra chercher plusieurs partenaires pour pouvoir former un gouvernement, souligne Dnevnik en rappelant que seul le parti de Delyan Peevski a jusqu’à présent accepté de coopérer. « Un Parlement aussi divisé rendra la tâche de former un gouvernement stable encore plus difficile », ajoute le journal. La constitution d’un gouvernement stable semble se transformer progressivement en une mission quasi impossible en Bulgarie.
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Juliette Martin est journaliste spécialisée en politique internationale, avec une passion pour les relations diplomatiques et les questions géopolitiques.