Vote pour Trump: Sa femme arrêtée, un électeur regrette maintenant!

Une femme a été arrêtée à l’aéroport suite à la question : « Êtes-vous américaine ? ». L’histoire de Camilla Munoz et Bradley Bartell n’est pas un cas isolé parmi les électeurs de Trump affectés par les politiques du magnat.

Moins de deux mois après son investiture, les premières déceptions émergent parmi les électeurs de Trump. Certains, ayant voté pour le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, ressentent déjà les répercussions de ses politiques, notamment en matière d’immigration. Un fervent partisan du mouvement Maga a vu sa femme péruvienne être arrachée à lui. Lorsqu’il a voté, il pensait que Trump ciblerait uniquement ceux qui franchissaient clandestinement la frontière. « Ils savent qui elle est et d’où elle vient », a-t-il affirmé. « Ils devraient vérifier et ne pas enfermer ces gens. Ça n’a aucun sens ».

Interception à l’aéroport et arrestation

L’histoire a fait le buzz sur les réseaux sociaux et a été reprise par les médias américains : il s’agit de Bradley Bartell, un supporter de Trump du Wisconsin, qui a rapporté l’arrestation de sa femme péruvienne, Camilla Munoz. Elle attendait de recevoir sa « green card », le permis de résidence permanente aux États-Unis. Mais elle n’en a pas eu l’occasion.

Le mois dernier, le couple a été intercepté à l’aéroport après leur retour d’un voyage de noces tant attendu à Porto Rico. « Êtes-vous citoyenne américaine ? », ont demandé les agents à la femme. Sa réponse fut non.

Munoz, mariée à Bartell depuis deux ans et s’occupant du fils de 12 ans de ce dernier, a montré son visa expiré, expliquant qu’elle attendait la carte verte, qu’elle travaillait régulièrement et payait ses impôts : cela n’a servi à rien. Les agents l’ont arrêtée.

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Avant d’être emmenée, elle a eu le temps de retirer son alliance et de la donner à son mari, de peur qu’on la lui prenne. « Que dois-je faire maintenant ? », a demandé Bartell sur les réseaux sociaux. L’homme a expliqué avoir voté pour Trump, convaincu qu’il ne s’en prendrait qu’aux criminels, mais regrette désormais son choix. Et il y a des cas similaires ailleurs dans le pays.

Autres cas d’électeurs mécontents de Trump : les détentions d’immigrants

En plus de Munoz, le journal américain UsaToday a confirmé, par le biais d’avocats, de membres de la famille et de documents, que l’Ice, l’agence fédérale américaine chargée de la sécurité des frontières et de l’immigration, a retenu pendant des semaines :

  • Une femme dans la cinquantaine vivant aux États-Unis depuis plus de 30 ans et mariée à un citoyen américain;
  • Une trentenaire avec preuve de résidence légale permanente valide, dont le père et les frères sont citoyens américains, arrivée aux États-Unis pour la première fois à l’adolescence.
  • Une Européenne dans la trentaine fiancée à un citoyen américain, restée dans le pays après l’expiration de son visa à l’âge de 21 ans;
  • Une femme fiancée à un résident légal aux États-Unis, avec qui elle vit depuis neuf ans.

Aucune de ces femmes n’avait d’antécédents criminels : toutes étaient en processus de régularisation de leur situation et se déplaçaient sans crainte : les agents de l’immigration les ont toutes arrêtées aux points de contrôle aéroportuaires.

En Floride, la communauté vénézuélienne a organisé ces dernières semaines une conférence de presse pour dénoncer les déportations de certains de ses membres. Eux aussi avaient voté pour Trump, convaincus que les problèmes concerneraient les autres. Ils ont été parmi les premiers à en subir les conséquences.

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