Un cocktail détonnant pour une soirée entre filles
Dans une combinaison de genres parfaite pour une soirée entre filles, l’identité d’une espionne autodestructrice est révélée lorsqu’une organisation criminelle s’invite au mariage de sa meilleure amie d’enfance.
Il est fort probable que le concept de « Bride Hard » ait été vendu comme un croisement entre « Bridesmaids » et « Die Hard », une comparaison simpliste mais efficace pour séduire le public. Ceux qui ont vu les deux films reconnaîtront immédiatement les éléments clés de cette fusion originale, qui met en scène une espionne luttant pour renouer avec une amie mariée tout en gérant des festivités de mariage qui dérapent lorsque des mercenaires semant le chaos. Malgré une réalisation parfois brutale et des effets visuels peu convaincants dans le dernier acte, le film tire son épingle du jeu grâce à l’humour subtil de son casting, une résonance thématique touchante et des cascades à la Jackie Chan.
Sam (Rebel Wilson) et Betsy (Anna Camp) sont meilleures amies depuis plus de 30 ans, mais leur amitié montre des signes de faiblesse. La carrière à haut risque de Sam en tant qu’agent secret, travaillant pour une agence de renom sur des missions classifiées, a pris le pas sur tout le reste dans sa vie, y compris ses responsabilités en tant que demoiselle d’honneur de Betsy. Sam tente tant bien que mal de gérer sa double vie, organisant l’enterrement de vie de jeune fille de Betsy à Paris tout en menant une opération clandestine à quelques rues de là. Cependant, lorsque les demoiselles d’honneur Lydia (Da’Vine Joy Randolph) et Zoe (Gigi Zumbado) remarquent que Sam les a abandonnées sans explication, Betsy nomme sa future belle-sœur, Virginia (Anna Chlumsky), très tendue, comme nouvelle demoiselle d’honneur.
Apprécié sur Revue Internationale
Poussée par sa responsable Nadine (Sherry Cola), une Sam en pleine crise de conscience assiste au mariage somptueux de Betsy avec le maladroit Ryan (Sam Huntington), sur une île privée à Savannah, en Géorgie, où elle espère résoudre leurs différends. Elle réalise rapidement que sa présence n’est pas totalement appréciée, étant exclue des soins spa avant la cérémonie et de la danse du dîner de répétition. Mais juste au moment où Sam s’apprête à partir après une altercation avec la mariée, un groupe de mercenaires armés mené par le dur Kurt (Stephen Dorff) fait irruption sur les lieux. Les criminels réclament des objets de valeur cachés dans le coffre-fort familial, impliquant des invités comme le séduisant témoin de Ryan, Chris (Justin Hartley), dans cette situation tendue. Il devient alors évident que l’invitation de Sam se transforme en une mission de sauvetage.
Le réalisateur Simon West et les scénaristes Cece Pleasants et Shaina Steinberg équilibrent leurs séquences d’action exagérées et chargées d’humour avec des moments de poignance, abordant la fragilité des amitiés féminines adultes à longue distance. Ils intègrent habilement l’idée que n’importe qui peut être un héros désintéressé — pas seulement l’espionne aguerrie, mais aussi des personnages secondaires comme le mari timide de Zoe, Dave (Remy Ortiz), et le père vétéran de guerre de la mariée, Frank (Michael O’Neill). L’épiphanie de Sam, réalisant que ses tendances autodestructrices peuvent être un atout dans ces circonstances stressantes, est bien conçue, lui permettant de prouver progressivement sa valeur à elle-même, à sa meilleure amie et à tous les autres. Sa résolution heureuse inévitable avec Betsy, dont les propres désirs se précisent au fil de l’ordeal traumatisant, semble méritée, menant à un final sincère et émouvant.
L’humour varie du doux au grossier sans véritable direction. Les répliques sarcastiques de Sam face aux avances des méchants sont grivoises et tombent à plat. La scène où Virginia trébuche maladroitement dans un parterre de roses, révélant sa poitrine copieusement piquée par des épines, ne dure qu’un instant. Colleen Camp, qui a produit le film et joue la mère du marié franchement honnête Diane, a droit à quelques moments amusants. Toutefois, c’est Randolph qui obtient la scène la plus drôle en chantant le provocant « My Neck, My Back (Lick It) » de Khia au ventre de son amie enceinte, devant un public d’élites blanches déconcertées.
Malgré ses imperfections, « Bride Hard » se marie bien en double séance avec « Shotgun Wedding », les deux films partageant des péripéties loufoques et des sentiments bien intentionnés. Il touche également une corde nostalgique pour le public qui apprécie ces films divertissants et légers sur les espions, un genre qui s’est essoufflé depuis son apogée dans les années 2010 (comme « The Spy Who Dumped Me » et « This Means War »). Une fois toutes les toasts prononcées et le riz jeté, « Bride Hard » s’avère être un divertissant mariage de quelque chose emprunté (l’intrigue) et quelque chose de bleu (quelques blagues).
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Marc Lefebvre est un économiste et journaliste, expert en macroéconomie et marchés financiers mondiaux.