La chute de l’ère Assad représente une pilule amère à avaler pour le gouvernement iranien. En tant que principal soutien du régime syrien renversé le dimanche 8 décembre, l’Iran a été contraint de modifier précipitamment sa stratégie. Même les médias pro-gouvernementaux reconnaissent que l' »axe de la résistance » a été sévèrement touché.

Dans une déclaration rendue publique tardivement, le ministère des Affaires étrangères iranien a exprimé qu’il observerait le « comportement » des factions armées avant de définir sa nouvelle approche envers la Syrie. Téhéran « prendra des mesures appropriées », selon le communiqué, qui appelle à la création d’un « gouvernement inclusif » sans faire référence à Bachar El-Assad, et exprime le souhait de maintenir des « relations amicales » avec Damas.

Juste quelques heures avant l’annonce de la chute du gouvernement syrien, l’Iran a modifié sa rhétorique à l’égard des insurgés. La télévision nationale les a désignés comme des « opposants armés » plutôt que des « terroristes », tandis que le ministère des Affaires étrangères a appelé au « dialogue » avec eux.

Un regard plus autonome sur la situation en Syrie

« Cette évolution dans la communication officielle a encouragé les médias locaux à adopter une perspective plus autonome sur la situation en Syrie », observe le service en persan de la BBC. « C’est la première fois en une décennie que de tels changements sont observés », ajoutent-ils.