Iran et Liban : Éviter le piège d’une guerre régionale, selon Téhéran

Téhéran appelle à la prudence

La situation au Moyen-Orient, notamment après l’initiative israélienne « Flèches du Nord » contre le Hezbollah, suscite de vifs débats à Téhéran. Alors que certains médias locaux soutiennent le mouvement chiite libanais, d’autres mettent en avant les risques d’une extension du conflit qui pourrait affaiblir les alliances pro-iraniennes dans la région, et conseillent à l’Iran de rester hors du conflit armé.

Le journal modéré Jomhouri Eslami exprime sa préoccupation en déclarant que le Hezbollah n’a pas la capacité de « détruire le régime sioniste » et que ses actions pourraient uniquement « fatiguer le front de la résistance ».

Le quotidien souligne également les lourdes pertes subies par le front de la résistance, notamment la mort de plusieurs commandants de haut rang du Hezbollah ces derniers jours, ce qui pourrait affaiblir significativement leur lutte.

Jomhouri Eslami alerte le gouvernement iranien sur les dangers des appels à la guerre contre Israël, surtout dans un contexte où l’escalade des tensions au Liban pourrait mener à un conflit plus large au Moyen-Orient.

Le journal insiste sur le fait que les dirigeants iraniens n’ont pas succombé à ces provocations et qu’ils devraient continuer à éviter ce piège.

Téhéran “agira avec vigilance”

Sur le terrain diplomatique, les responsables iraniens restent prudents. Le ministère des Affaires étrangères évoque une approche vigilante face à la situation, signalant que l’Iran, tout en soutenant le Hezbollah, n’entend pas s’engager directement dans le conflit. Les appels à la modération dominent donc le discours officiel, dans l’espoir de prévenir une escalade régionale.

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