La déroute du Hezbollah, aligné avec l’Iran, dans son affrontement avec Israël, ainsi que la désintégration du gouvernement syrien de Bachar El-Assad le 8 décembre, continuent de provoquer des répercussions à travers le Moyen-Orient. Suite à un cessez-le-feu que le Hezbollah, « contraint, a été forcé d’accepter avec Israël, qui a commencé le 27 novembre », rapporte Amos Harel dans Ha’Aretz, « le Hezbollah est désormais hors jeu ».

Syrie.
Comment la chute d’Assad bouleverse le Moyen-Orient

L’Iran doit maintenant se concentrer sur d’autres problèmes majeurs : « tenter de récupérer ce qui reste après la chute du régime de Bachar El-Assad en Syrie ». Selon le journaliste israélien, « l’’axe de la résistance’ autoproclamé [pro-iranien] se trouve dans une position de vulnérabilité inédite depuis vingt ans ».

« Conjoncture favorable »

Pour l’armée israélienne, Tsahal, cette « conjoncture favorable » offre une opportunité pour lancer de nouvelles attaques aériennes contre les Houthis, des rebelles yéménites soutenus par Téhéran, qui continuent d’envoyer des missiles et des drones vers Israël malgré la trêve au Liban et la défaite d’Assad. Ces Yéménites représentent « le dernier élément opérationnel de l’‘axe de la résistance’ ». À titre d’exemple, le lundi 16 décembre, « des missiles houthis ont été interceptés avant d’atteindre le Goush Dan [région de Tel-Aviv] et le Sharon [zone côtière d’Israël] ».

Les Houthis continuent de « perturber le trafic maritime international entre [le détroit de] Bab El-Mandeb et le canal de Suez ». De plus, selon Amos Harel, les rebelles yéménites « tiennent en otage les ports jumeaux de la mer Rouge, Eilat [Israël] et Aqaba [Jordanie] », affectant sérieusement les revenus de l’Égypte liés à sa gestion du canal de Suez.

Moyen-Orient : l’“axe de la résistance” sous pression.

Frapper deux cibles avec une seule attaque

Toutes les conditions semblent donc réunies pour « éliminer un ‘axe de la résistance’ que la République islamique n’est plus en mesure de défendre pour l’instant ».

De plus, si Israël réussit à neutraliser ce dernier « mandataire » de l’Iran, le Hamas palestinien se trouvera « irrémédiablement isolé » face à Tsahal, et sera poussé, notamment par l’Égypte, à « réduire considérablement » ses exigences vis-à-vis d’Israël pour conclure un cessez-le-feu et libérer les derniers otages israéliens encore en vie détenus dans la bande de Gaza.