Le réalisateur Sean McNamara revient sur le terrain de son succès inattendu ‘Soul Surfer’ avec une autre histoire inspirante mais classique, illustrant comment la foi peut triompher d’adversités majeures.
En 2011, le réalisateur Sean McNamara, un vétéran de Disney et Nickelodeon avec un parcours cinématographique mitigé (voir : “Bratz”), a connu un succès inattendu avec le film biographique inspirant “Soul Surfer.” Sa combinaison de soleil, de surf, de spiritualité et d’angoisse adolescente, dramatise le retour d’une compétitrice hawaïenne après avoir perdu un bras lors d’une attaque de requin. Ce film est resté un favori du public en matière de divertissement basé sur la foi. Après quelques projets moins bien accueillis, y compris le biopic “Reagan” sorti l’année dernière, McNamara revient à ses racines avec “Soul on Fire,” centré sur un jeune protagoniste qui lutte après un accident presque fatal.
Inspiré par le livre de John O’Leary, “On Fire,” publié en 2016, cet effort sincère devrait également séduire les spectateurs à la recherche d’une “histoire vraie” familiale avec un message optimiste sur le fait de surmonter les épreuves. Cependant, l’aspect sportif ne se révèle pas aussi percutant cette fois-ci ; alors que Bethany Hamilton était réellement une surfeuse professionnelle, O’Leary est un fervent amateur de baseball, ce qui fournit un sous-thème moins captivant. En dehors de cela, ce “Soul” est habilement réalisé, touchant les bonnes notes de conflit et de bravoure. Pourtant, il manque parfois de dynamisme et semble s’étirer inutilement sur près de deux heures.
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Le scénario de Gregory Poirier parvient à maintenir un intérêt constant, en partie en s’éloignant d’une structure strictement chronologique. Nous commençons avec l’adulte O’Leary (Joel Courtney) travaillant dans la construction, lorsqu’une femme, ayant entendu parler de son passé, lui demande de parler à un groupe de scouts qu’elle encadre. Même s’adresser à quelques préadolescents représente plus de prise de parole en public qu’il ne peut le supporter, lorsqu’on lui pose une question, il revient vingt ans en arrière à l’événement traumatisant qui l’a amené ici.
À l’âge de neuf ans (interprété par James McCracken), il n’était qu’un garçon obsédé par le baseball dans la banlieue de St. Louis en 1987, l’un des six enfants de Denny (John Corbett) et Susan (Stephanie Szostak). Un jour, O’Leary est impressionné par des enfants plus âgés jouant avec de l’essence et des allumettes. Personne ne dit : “Ne faites pas ça chez vous,” alors notre jeune héros s’exécute — provoquant une explosion qui détruit toute la maison. Il est le seul à être grièvement blessé, avec des brûlures couvrant 100 % de son corps. On ne s’attend pas à ce qu’il survive. Mais il s’en sort, grâce au soutien indéfectible de sa famille, d’un infirmier particulièrement dévoué (DeVon Franklin) et du célèbre commentateur sportif local Jack Buck (William H. Macy), qui s’intéresse particulièrement au jeune admirateur.
Libéré de l’hôpital après cinq mois, John doit faire d’importants ajustements — y compris l’utilisation de prothèses, ses doigts endommagés ayant nécessité une amputation. Il parvient à se faire apprécier à l’université en devenant le frat bro le plus susceptible de surpasser tout le monde en boisson. Mais sa confiance en soi reste fragile. Il se lie d’amitié avec Beth (Masey McLain), mais il est trop timide pour lui demander de sortir jusqu’à ce qu’ils soient presque trop bien établis en tant que “juste amis.” Plus tard, John surmonte d’autres obstacles, devenant finalement un conférencier professionnel. Néanmoins, il avoue à son père (qui souffre alors de la maladie de Parkinson) que, malgré tout, au fond de lui, il se sent toujours “comme un imposteur… un lâche émotionnel.”
Bien que Courtney soit un interprète sympathique, son héros aux yeux écarquillés n’a pas vraiment la profondeur nécessaire pour rendre ce doute intérieur vivant. Les personnages secondaires, dont certains ont été bien meilleurs ailleurs, semblent encore plus stéréotypés. Le scénario et la réalisation restent à un niveau de surface agréable, souvent rehaussés par une bande-son remplie de classiques un peu trop évidents de Smash Mouth, Neil Diamond, Journey, John Fogerty, Paul Stookey et d’autres, ainsi que de nouvelles chansons de pop chrétienne. Au moins, ils ont plus de personnalité que la partition originale de Mark Isham, qui fait partie de ses efforts les moins inspirés.
L’impact émotionnel souhaité est quelque peu atténué par le manque de complexité et de nuance dans le récit du parcours de John. Les aperçus inévitables du véritable O’Leary sous les crédits finaux font que “Soul on Fire” ressemble rétrospectivement à une promotion prolongée pour ses livres et ses conférences. Des films de ce type semblent souvent contredire leur insistance apparente sur la foi intérieure en présentant les moments triomphants du protagoniste invariablement accompagnés de foules en liesse — une fantaisie de piété et d’altruisme qui accorde en même temps un éclairage vedette. Cet exercice de feel-good, bien réalisé mais assez banal, parviendra probablement à apporter le réconfort souhaité aux spectateurs désireux de voir leurs “histoires vraies” se dérouler à travers des ressorts narratifs familiers. Cependant, l’effet est trop générique pour convaincre quiconque d’autre.
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Marc Lefebvre est un économiste et journaliste, expert en macroéconomie et marchés financiers mondiaux.