Interpellations suite à des violences contre un temple hindou au Canada
Lundi, les forces de l’ordre canadiennes ont procédé à l’arrestation de trois individus en réponse à des actes de violence survenus dimanche aux abords d’un temple hindou situé à Brampton, près de Toronto. Ces agressions ont été attribuées à des militants sikhs favorables à la création d’un État indépendant, le Khalistan. Des vidéos diffusées sur les plateformes de réseaux sociaux ont capturé des affrontements entre des individus brandissant le drapeau jaune du Khalistan et d’autres portant un drapeau indien. Narendra Modi, le Premier ministre de l’Inde, a publiquement condamné cet acte qu’il qualifie de « attaque préméditée ». Cet événement survient dans un contexte de tension diplomatique accrue entre le Canada et l’Inde, exacerbée par l’implication présumée de l’Inde, selon la police canadienne, dans l’assassinat d’un leader séparatiste sikh à Vancouver en 2023. « Cette détérioration des relations pourrait affecter les échanges commerciaux et les flux migratoires, très intenses entre les deux nations », analyse la BBC, rappelant que « le commerce bilatéral se chiffre en milliards de dollars » et que « le Canada compte près de 1,7 million de citoyens d’origine indienne ».
Tragédie maritime entre les Comores et Mayotte
Dans la nuit de vendredi à samedi, un drame en mer a coûté la vie à au moins vingt-cinq personnes lors d’une traversée entre l’archipel des Comores et l’île de Mayotte, a rapporté l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) lundi. L’embarcation transportait environ trente passagers, dont sept femmes, deux enfants et deux nourrissons. L’OIM indique que ce naufrage aurait été « orchestré par des trafiquants ». Un rescapé nommé Nassim a confié au média Comores infos que les trafiquants, sous l’effet de l’alcool, auraient sciemment provoqué le naufrage en retirant un bouchon à l’arrière du bateau. « Chaque passager paie 150 000 francs comoriens [environ 300 euros], sans garantie de sécurité », a-t-il déclaré. Deux autres naufrages mortels impliquant des embarcations appelées « kwassa-kwassa » ont également eu lieu ces trois derniers mois dans cette zone, distante de seulement 70 kilomètres entre les Comores et Mayotte.
Israël : Nouvelle vague de conscription pour les Juifs ultraorthodoxes
En Israël, l’armée a annoncé la conscription de 7 000 Juifs ultraorthodoxes pour un service militaire obligatoire de trente-deux mois, visant à « atteindre les objectifs de recrutement ». Cette mesure intervient alors que l’armée ressent une pression accrue sur ses effectifs après plus d’un an de conflit à Gaza. La conscription de cette communauté religieuse, qui représente environ 14 % de la population juive israélienne, est une question délicate. Historiquement, ils bénéficiaient d’une exemption pour se consacrer à l’étude des textes sacrés, une pratique instaurée lors de la fondation de l’État en 1948. Toutefois, cette exemption a été abolie par la Cour suprême en juin dernier. La réticence des ultraorthodoxes à effectuer le service militaire est souvent motivée par la crainte que cela ne perturbe leur pratique religieuse. Selon Israel Hayom, « l’approche actuelle de l’armée israélienne consiste à dialoguer avec les leaders religieux et à développer des infrastructures adaptées aux besoins religieux de la communauté. »
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Juliette Martin est journaliste spécialisée en politique internationale, avec une passion pour les relations diplomatiques et les questions géopolitiques.