Un officiel de l’Unicef a récemment révélé que plus de 400 000 enfants ont été forcés de quitter leurs maisons au Liban ces trois dernières semaines, soulignant le risque de voir émerger une « génération perdue » dans ce pays déjà fragilisé par diverses crises et maintenant en proie à un conflit armé.

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« Cette guerre qui s’étend sur trois semaines a déjà gravement impacté de nombreux enfants, » a exprimé Ted Chaiban, directeur exécutif de l’Unicef, dans une interview accordée au journal panarabe Asharq Al-Awsat.

Situation des déplacés au Liban au 11 octobre 2024.
SOURCES : « THE ECONOMIST », HAUT COMMISSARIAT DES NATIONS UNIES POUR LES RÉFUGIÉS (UNHCR).

Depuis le 23 septembre, l’offensive d’Israël s’est intensifiée avec des frappes ciblant le Hezbollah dans le sud et l’est du Liban, ainsi que dans certains quartiers de Beyrouth et sa banlieue sud. Les premiers jours d’octobre ont vu des incursions terrestres de l’armée israélienne, rappelant les prémices d’une invasion similaire à celle de 1982.

En conséquence, plusieurs centaines de milliers de personnes – un million selon les estimations des autorités libanaises – ont dû fuir leurs foyers. Beaucoup d’enfants, qu’ils soient déplacés ou non, n’ont pas pu commencer l’année scolaire.

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« Les écoles publiques sont devenues inaccessibles, endommagées ou transformées en abris. Ce pays n’a vraiment pas besoin du fardeau supplémentaire de perdre une génération entière », a déploré l’officiel de l’Unicef.

L’école publique “gravement touchée”

Le Liban est confronté depuis 2019 à une crise financière et économique sans précédent, avec un taux de pauvreté frôlant les 80 % de la population.

Alors que certaines écoles privées dans des zones moins affectées par le conflit continuent d’opérer, le réseau scolaire public, accueillant des centaines de milliers d’enfants, y compris des réfugiés palestiniens et syriens, a été “gravement touché par la guerre”, rapporte Asharq Al-Awsat.

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De nombreux enfants se retrouvent à vivre dans la rue, leurs familles ayant érigé des tentes le long des routes ou sur les plages publiques, faute de trouver de la place dans les écoles ou les centres d’accueil, souvent surpeuplés.

Plus de 2 300 personnes ont perdu la vie à cause des frappes israéliennes depuis mi-septembre, d’après les autorités libanaises. Parmi elles, plus de 100 enfants ont été tués et plus de 800 blessés, a indiqué l’officiel de l’Unicef.