Des effectifs insuffisants, un équipement inadéquat, des retards dans le paiement des salaires… « La mission de sécurité en Haïti est dans une impasse », rapportait à la mi-septembre The Washington Post dans un article d’opinion. Malgré ces obstacles, le mandat de la mission multinationale de soutien en Haïti, menée par le Kenya, a été renouvelé jusqu’en octobre 2025 par le Conseil de sécurité des Nations Unies le 30 septembre. Cependant, plusieurs pays plaident maintenant en faveur d’une réforme de cette mission.

« La mission policière dirigée par le Kenya en Haïti sera-t-elle transformée ? » se demande le Institute for Security Studies (ISS Africa), un centre de réflexion africain, alors que la frustration monte du côté haïtien. Le 19 août, l’agence de presse américaine Associated Press faisait état de centaines de manifestants exigeant une restauration de l’ordre dans le pays, où les gangs dominent toujours environ 80 % de la capitale, Port-au-Prince.

« Une troupe inefficace »

« Le pays est toujours aux mains des voyous », observait aussi le média haïtien Hebdo24, le 21 septembre, critiquant une « troupe kényane inefficace », lors de la visite en Haïti du président kényan, William Ruto. « Les gangs armés deviennent de plus en plus puissants », ajoutait le média, qui posait la question :

« Quelle est la valeur de la visite du président du Kenya en Haïti alors que le nombre de Kényans présents sur le terrain est bien inférieur à ce qui avait été annoncé ? »

Cela soulève un problème majeur : sur les 1 000…

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