Juste quelques heures avant que le groupe islamiste syrien Hayat Tahrir Al-Cham (littéralement « Organisation de libération du Levant » en arabe, abrégé en HTC) ne s’empare d’Alep lors d’une attaque soudaine qui a entraîné la déroute de l’armée syrienne, son chef, Abou Mohammed Al-Joulani, a transmis un message clair à ses troupes.

Il a exhorté les « moudjahidin vaillants sur le terrain » à « faire preuve de respect » envers les habitants d’Alep « de toutes les croyances », soulignant que la ville « a toujours été et demeure un lieu de rencontre de diverses civilisations et cultures ».

Alep, la deuxième ville en importance de Syrie, abrite près de deux millions de résidents, majoritairement musulmans, avec cependant des minorités chrétiennes et kurdes significatives. Le leader du HTC tente ainsi de se positionner « comme un protecteur des minorités », selon les mots d’un journaliste syrien pour le site libanais Al-Modon.

Cette démarche semble être une tentative de dissiper les « préoccupations » engendrées par la prise de contrôle d’Alep par des factions islamistes, comme l’indique le site Middle East Eye. Ce média mentionne également un discours d’un commandant du groupe Ahrar Al-Cham qui « invite à la