Idlib la fière en Syrie: un reportage exclusif sur le royaume de HTC

Idlib : un nouvel espoir pour les habitants syriens

Abou Marwan n’avait pas visité Idlib depuis longtemps. Coincé dans les bouchons menant à la place Al-Mihrab, il est stupéfait par le spectacle des SUV aux vitres teintées. « On se croirait à Qardaha, ou quoi ? », lance-t-il en riant, faisant référence à la ville natale de la famille Assad, un bastion alaouite situé près de la côte. Avec son électricité disponible 24 heures sur 24, son accès illimité à Internet, ses magasins remplis et ses cafés animés, Idlib la fière, comme la nomment ses résidents, pourrait envier les autres grandes villes de Syrie, y compris celle de ce policier d’Alep, contrôlées par le régime jusqu’à sa récente chute le 8 décembre.

Fragmentée et dévastée par treize ans de guerre civile, la Syrie voit en Idlib, devenue en seulement deux semaines un symbole de la résistance, son dernier bastion anti-Assad. Partout dans la ville, comme dans le reste du pays, les gens, y compris ceux venus des provinces voisines, se photographient devant une fresque proclamant la « révolution pour tous les Syriens ». Surplombant ce mur, un drapeau blanc flotte au haut d’un mât imposant, celui de Hayat Tahrir Al-Cham (HTC).

Depuis juillet 2017, ce groupe islamiste domine la ville et ses alentours et, ayant presque pris le contrôle total de la Syrie, il commence à profiter de son pouvoir sans partage.

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