Impact récent de frappes israéliennes sur les finances du Hezbollah
Une opération militaire d’envergure a été récemment exécutée par Israël contre Qard Al-Hassan, une institution financière affiliée au Hezbollah. Cette attaque visait à détruire non seulement les locaux où étaient entreposés des biens précieux tels que de l’or et d’importantes sommes d’argent, mais aussi à transmettre un avertissement sévère aux 1,5 million de Chiites libanais, qui constituent la plus grande communauté du pays, représentant plus d’un quart de la population totale. Le message était sans équivoque : leur économie et leur sécurité sociale ne sont plus assurées.
Israël, en adoptant cette tactique, a clairement visé les ressources financières du groupe, conformément à l’adage populaire de « frapper au porte-monnaie ».
Dans le cadre du conflit persistant avec le Hezbollah, Israël intensifie ses efforts pour couper les flux financiers soutenant cette organisation chiite libanaise, qualifiée de terroriste. Un expert de la défense se spécialisant dans cette aire a précisé que les chaînes de transferts de fonds sont progressivement obstruées, compliquant ainsi les transactions financières du Hezbollah, ce qui rend difficile le paiement de ses membres. Toutefois, il ne semble pas encore que le Hezbollah souffre de problèmes financiers majeurs.
Un budget annuel considérable
Les services de renseignement israéliens et américains estiment que le budget annuel du Hezbollah oscille entre 700 millions et un milliard de dollars (soit entre 665 millions et 950 millions d’euros). Entre 70 et 80 % de ce budget est directement financé par l’Iran, le reste provenant de donations diverses et de revenus issus de trafics illégaux.
Cette somme allouée finance les salaires des approximativement 40 000 membres actifs et réservistes du Hezbollah, et soutient également le système de protection sociale mis en place par cette organisation. Le salaire moyen d’un membre du Hezbollah varie de 200 à 400 dollars par mois, tandis que les officiers de haut rang perçoivent des rémunérations plus élevées, dépendant de leur grade et de leur rôle au sein de l’organisation.
Matthew Levitt, ancien analyste de renseignement antiterroriste au FBI et ex-sous-secrétaire adjoint pour l’analyse de renseignement et la lutte contre le financement du terrorisme au Trésor américain, précise que ce budget ne prend pas en compte les armes fournies par l’Iran au Hezbollah au Liban. Levitt, reconnu comme l’un des principaux experts mondiaux sur ces questions, est actuellement chercheur au Washington Institute for Near East Policy.
Les détails précis concernant l’ampleur des livraisons d’armes au Hezbollah restent flous, explique Dror Doron, ancien spécialiste du Liban au bureau du Premier ministre israélien. Selon les estimations du renseignement militaire israélien, l’Iran fournirait chaque année pour environ 300 millions de dollars d’armes, de composants et d’équipements militaires au Hezbollah, ajoutent des chercheurs de l’Intelligence Corps britannique.
Articles similaires
- Irlande Dynamise sa Production Ciné et TV avec de Nouveaux Avantages Fiscaux
- Ukraine: Restrictions sur missiles longue portée, espoirs déçus pour Kiev?
- Nasrallah éliminé : les dessous chocs de son départ au Liban !
- Perspective de Téhéran : Entre crainte de guerre et espoir de changement
- Guerre Israël-Hezbollah : Paris lève un milliard pour le Liban
Juliette Martin est journaliste spécialisée en politique internationale, avec une passion pour les relations diplomatiques et les questions géopolitiques.